En fait, une fois admis le fait que la trilogie Imperial Radch d’Ann Leckie, dont Ancillary Sword est deuxième tome, n’est pas exactement du space-opéra, ça va mieux. En tout cas pour moi.

Disons plutôt que, si c’est du space-opéra, ce n’est pas le genre avec des combats spatiaux haletants, mais plus des histoires de gens plus ou moins humains qui boivent du thé dans un empire interstellaire. J’exagère à peine.

Dans ce deuxième tome, Breq – l’ex-ancillaire du premier tome – a pris du galon. Après avoir essayé de tuer l’empereur, cette dernière lui a proposé de devenir Capitaine de la flotte. Bon, pas une très grosse flotte (genre, un petit vaisseau), mais c’est plus pour le poids politique.

Et, d’ailleurs, une fois arrivé sur la station d’Athoek, Breq doit surtout affronter des questions politiques et culturelles. Ainsi que des risques de trahisons au sein de son propre équipage. Et ce sans parler de la raison première qui l’a amené sur cette station: la présence de la sœur du lieutenant qu’elle a dû abattre sur ordre de l’empereur.

Comme mentionné en introduction, j’ai nettement plus apprécié Ancillary Sword que son prédécesseur. Déjà, il n’a pas les deux périodes temporelles qui se croisent, et puis je n’ai pas – plus – les attentes que j’avais au début du premier. Et, du coup ça rend la lecture beaucoup plus fluide.

Breq, narrateur presque omniscient – il peut quasiment « lire » dans ses officiers par l’intermédiaire du vaisseau – a aussi un regard à la fois intérieur et extérieur. Son statut d’ancillaire – gardé secret pendant une grande partie de ce tome – le place quelque peu en dehors de l’humanité.

Et si ce deuxième tome a des allures de « ventre mou » par rapport à l’histoire principale, vu que la plupart des péripéties n’ont que peu de rapport avec la guerre civile qui vient, je trouve qu’il pose en fait beaucoup d’éléments sur la culture du Radch qui sont utiles pour la conclusion (que je suis présentement en train de lire).

Au final, si Ancillary Justice m’avait laissé quelque peu perplexe, Ancillary Sword m’a convaincu de l’intérêt de cette série. C’est un traitement différent de la science-fiction qui mérite qu’on s’y attarde.

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