Dans un avenir incertain et glacé, où l’humanité lutte contre les restes d’une IA qui a tenté de la détruire, Avarus est un soldat. Alors que son frère est porté disparu, il reçoit un message qui n’aurait jamais dû arriver. Message qui donne son titre à cette bande dessinée.
Je dois avouer que j’ai récupéré cette BD principalement pour ses graphismes. Le trait de l’artiste allemande Cristin Wendt (également scénariste et coloriste) est très inspiré manga et les grandes planches panoramiques m’ont un peu fait penser à The Red Star, série dont je veux bien avouer que je me sens encore un peu orphelin, plus de quinze ans après la sortie du dernier tome en date.
Autant le dire tout de suite, avec de telles attentes, je ne pouvais qu’être déçu. Et c’est vrai que, si Message fait plutôt fort au niveau du plumage, le ramage est un peu plus dégarni.
Le scénario rentre dans la catégorie « tout ceci est très mystérieux ». J’entends par là qu’il y a beaucoup de mystères, mais ne comptez pas sur ce premier tome pour vous donner une idée desquels. Les histoires à secrets, OK, mais là je trouve que ce n’est pas très équilibré. Et, si j’ai bien compris, comme il s’agit d’une série en deux tomes, j’ai un peu peur que le second soit en mode full révélations.
Il y a aussi le fait que l’humanité lutte contre une IA (appelée KIEM et je me demande si c’est un clin d’œil à Révolte sur la Lune, de Heinlein) qu’ils ont eux-mêmes conçu pour régler la crise climatique. Ce qu’elle a parfaitement su faire, jusqu’au moment où les humains ont recommencé à se taper dessus parmi. Moi, à ce stade, je suis plutôt « team IA »…
Cela dit, c’est loin d’être mauvais. Il y a des idées marrantes, comme le fait que la technologie bugue à une thune de l’heure. Disons qu’en l’état, Message ne me retourne pas autant le cerveau que ça aurait pu et je vais attendre le deuxième (et potentiellement dernier) tome pour avoir un avis final.
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