Green Witch Village commence dans le New York de la fin des années 1950: Tabatha se réveille d’un évanouissement souvent autour de ses colocataires. Sauf que ce n’est pas Tabatha Sands, mais une femme de 2025 qui habite son corps et qui découvre les joies de l’Amérique de l’après-guerre.
Cette bande dessinée nous plonge dans une époque somme toute assez proche, mais qui pas mal d’aspects est aussi éloignée de notre XXIe siècle que l’époque victorienne. C’est une période où règne le racisme, le sexisme, l’impunité des autorités gouvernementales et la menace nucléaire.
Tout comptes faits, elle ressemble un peu trop à la nôtre (il y a même des nazis).
Mais Tabatha, qui commence un peu contre son gré une carrière de sorcière-mascotte pour les commerces de son quartier, va se retrouvé impliquée – aussi contre son gré – dans une affaire bien plus importante: la disparition (historique) d’une bombe atomique au large des côtes américaines.
Et, du coup, Green Witch Village sort du « simple » cadre de la personne égarée dans une époque qui n’est pas la sienne pour entrer dans celle du thriller d’espionnage à grand spectacle, avec un journaliste russe, des nazis, la CIA, le monde du show-biz, la pègre et même une voyante et un fantôme.
Au dessin, Franck Biancarelli, qui joue sur les codes des Sunday Pages, des bandes dessinées américaines au format très particulier et qui livre un trait réaliste très dynamique. Le scénario est lui signé Lewis Trondheim, excusez du peu.
À ce casting de rêve (sans jeu de mot), je rajoute également Gromovar, dont la récente chronique m’a incité à jeter un œil sur cette histoire. Bonne pioche: c’est vraiment une très chouette, entre l’historique, l’uchronique et le fantastique.


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