« The Long Way to a Small, Angry Planet », de Becky Chambers

On peut résumer The Long Way to a Small, Angry Planet de Becky Chambers, par le personnage de Rosemary, jeune humaine fraîchement débarquée de Mars, qui intègre l’équipage d’un vaisseau spatial et part explorer des nouvelles routes.

J’aimerais d’abord m’arrêter sur le titre. Il a un côté délicieusement décalé, pour une histoire de science-fiction, et pourtant il résume parfaitement l’histoire.

Le Wayfarer, vaisseau sur lequel Rosemary a embarqué, est une sorte de tunnelier hyperspatial. Et il se retrouve avec la tâche ô combien importante de « creuser » une nouvelle route stellaire vers un monde en guerre, qui est sur le point d’intégrer la communauté galactique.

Sauf que, bien entendu, les choses sont plus compliquées que prévu.

Sauf que, en fait, ce n’est pas la partie la plus intéressante de l’histoire.

The Long Way to a Small, Angry Planet est un roman qui illustre remarquablement le diction « le voyage est plus important que la destination ». En effet, Becky Chambers nous décrit, partiellement par les yeux de Rosemary, la vie de l’équipage du Wayfarer.

Et j’aime autant vous dire qu’il est plutôt gratiné. Un peu comme un groupe de personnages de jeu de rôle qui auraient tous pris « sombre secret » – mais où personne n’aurait de compétence de combat.

En fait, ce sont des gens normaux. Même les extra-terrestres. Bon, techniquement, tout le monde est extra-terrestre – à part peut-être Jenks – vu que la Terre est un monde quasi-inhabitable, en cours de reconstruction environnementale.

Et les aventures que vont vivre cet équipage, humain et non-humain, sont des aventures « normales », du genre « faire les courses ». J’exagère un peu, mais un peu seulement. Il y a quelques épisodes violents, mais ils sont décrits comme traumatisants et le capitaine refuse d’avoir des armes à bord, même après avoir été attaqué par des pirates.

J’avais déjà rencontré l’écriture de Becky Chambers via sa novella To Be Taught if Fortunate (écrite six ans après cet ouvrage) et je retrouve dans The Long Way to a Small, Angry Planet une certaine délicatesse. Ce n’est pas de la science-fiction avec des bottes cloutées, on s’y avance d’un pas léger, en observateurs bienveillants de modes de vie différents.

J’aime beaucoup cette approche, parce qu’elle est plutôt similaire à ce que j’aimerais faire avec Erdorin. Bon, OK, Erdorin a une population beaucoup plus remuante (lire: avec beaucoup de flingues), mais c’est aussi une science-fiction au ras du sol, à l’échelle des personnes et pas celle des empires et des vaisseaux mange-planètes.

L’univers de cette Communauté galactique fourmille de détails qui rendent l’ensemble crédible, sans rentrer dans le tropisme startrekien des « humains avec des oreilles bizarre et une teinte de peau exotique ». Sur la base de ce premier tome (la série Wayfarers en compte quatre) et du début du deuxième, je vous recommande The Long Way to a Small, Angry Planet avec enthousiasme.

Mes remerciements vont à Jeepee; même si beaucoup d’autres blogueurs en ont parlé, c’est sa chronique qui m’a finalement convaincu de mettre cette série sur ma liste de cadeaux pour noëliversaire.

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4 réflexions au sujet de “« The Long Way to a Small, Angry Planet », de Becky Chambers”

  1. Mon ordinateur actuel s’appelle Wayfarer et j’ai relu tous les tomes, certains plus d’une fois (alors que de nos jours, je ne relis que très, très peu.) Becky Chambers est en haut de mon panthéon personnel 😛 Je suis contente que tu aies aimé aussi 🙂

    Note que les Monk and Robot sont aussi très bien.

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    • Je me doutais bien que j’allais aimer, mais pas que ça allait tomber si proche de ce que j’aimerais explorer avec Erdorin.

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    • Je n’en suis pas encore là, mais au vu de la qualité des deux ouvrages lus jusqu’ici (plus une partie d’un troisième), je vais sans doute t’imiter.

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