Le monde d’Ajia, la Noire essence, les dieux un peu à la ramasse et la liste des douze noms: tout ça, vous commencez à connaître. Toujours la même bataille, interlude deuxième signé Jeanne Perrin, va vous y replonger avec une demi-douzaine de nouvelles.

Le titre sert ici de thème: on le retrouve dans plusieurs textes, à plusieurs sauces, mais en jouant souvent sur le côté inéluctable de certains actions, de certains cycles – même si ces derniers finissent par être brisés. Au reste, j’ai trouvé que les histoires avaient souvent un côté mélancolique.

On y trouve l’assemblée d’une association d’anciens combattants, qui gèrent leur malédiction et leur nombre de plus en plus faible. J’ai été amusé d’y retrouver le genre d’épisode typique de ces assemblées – dont Jeanne est également une habituée (à commencer par celles de 2D Sans Faces).

Autre ambiance pour la nouvelle suivante, à la table d’un empereur. La protagoniste, atteinte d’un gros syndrome de l’imposteur, va découvrir la réalité humaine derrière un protocole implacable. C’est une des nouvelles les plus amusantes, absurde, mais avec également un côté sombre.

Il y a également des extraits de pièces de théâtre, racontées par le décor où elles se jouent. Mais ces histoires racontent également l’histoire des lieux. Un joli exercice de style en vers.

La dernière longue nouvelle tournée une fois encore autour des dieux qui marchent souvent parmi les hommes. Il contient également des indices sur le monde d’Ajia et de ses particularités.

Il y a également un texte plus court en final, ainsi que des interludes – dans l’interlude qu’est Toujours la même bataille – d’une ou deux pages.

Il me faut également parler de toutes les petites piques très « meta ». Déjà, le fait que le livre est représenté comme un ouvrage dans la diégèse, avec une couverture alternative. Ce qui est d’autant plus amusant quand on sait que le nom de la collection, Ludomire, vient de l’univers de la Noire essence. Et d’ailleurs, les titres des nouvelles sont aussi un clin d’œil.

Toujours la même bataille est un petit bouquin de 160 pages, qui apporte plusieurs petites touches dans l’univers de la Noire essence. Des interludes, certes, mais qui mettent la lumière sur diverses particularités fascinantes.

Stéphane “Alias” Gallay, graphiste de profession, quinqua rôliste, amateur de rock progressif, geek autoproclamé et résident genevois, donc grande gueule. On vous aura prévenu.

Pour soutenir Blog à part / Erdorin:

Blog à part est un blog sans publicité. Son contenu est distribué sous licence Creative Commons (CC-BY).

Si vous souhaitez me soutenir, vous pouvez me faire des micro-dons sur Ko-Fi, sur Liberapay, sur Patreon et sur Ulule.

Mastodon