Voici un billet qui va réveiller des souvenirs chez ceux de mes lecteurs qui ont beaucoup de peuxeux (en termes non-rôlistes: les vieux). Le plan de salle de la convention Trolls & Légendes a réveillé en moi le souvenir de l’Auberge du joyeux condamné, une forme de donjon pas comme les autres à mi-chemin entre le jeu de rôle et le jeu de plateau, jouée notamment par correspondance du temps de Plié en deux.
Comme il semble ne plus en exister aucune trace sur le réseau, je me suis dit qu’il était temps de rectifier cette injustice et, puisque les zombies sont à la mode, de ressusciter les morts. Ce billet est donc un travail d’historien; il faut bien que je justifie mes longues années d’errance universitaire. Et, comme tout travail d’historien, il n’est définitif que tant qu’il n’est pas contesté par des Gens Qui Savent Mieux; donc si votre Alzheimer est moins précoce que le mien, n’hésitez pas à me corriger.
Donc, l’Auberge du joyeux condamné est née dans l’esprit malade, enfumé, alcoolisé, barrez les mentions inutiles, du ci-devant Rascal, Pascal Cretton pour les intimes et les fichiers occultes de la Confédération. L’idée est la suivante: dans une auberge transformée en arène, des condamnés s’affrontent dans une joute à mort: le dernier survivant est automatiquement gracié. Sauf que tous les personnages commencent avec pour seul équipement que leurs vêtements, et encore.