L’athée à l’amende: “Traité d’athéologie”, de Michel Onfray

Étant d’un naturel taquin, j’ai embarqué à Rome le Traité d’athéologie, de Michel Onfray; je pensais profiter de ces vacances pour terminer cet ouvrage, que j’avais mollement commencé, il y a quelques mois. Je dis “mollement” parce que j’en avais fini l’introduction avant que le reste de l’univers décide de s’interposer — et c’est par définition le genre d’ouvrage que j’évite de lire au bureau, car je suppose que l’œcuménisme a ses limites (c’est pour les mêmes raisons que j’évite souvent d’être trop ostensible avec certaines couvertures de Charlie-Hebdo…).

En fait, il se lit plutôt vite: une petite poignée d’heures ont suffi pour en venir à bout. Et pour se rendre compte qu’il y a quelque peu tromperie sur la marchandise: faute d’un réel traité, on a plutôt affaire à un pamphlet.

Bon, l’affirmation est sans doute un peu exagérée: l’ouvrage n’est pas sans mérites scientifiques, mais, tout au long de sa lecture, la forme interpelle plus que le fond: Michel Onfray est un athée de combat, un athée pratiquant. Un passionné — passionnant, certes, mais souvent agaçant dans son prosélytisme. Et c’est vraiment dommage: le Traité d’athéologie fourmille de bonnes idées, se lit facilement et on a du mal, si on a un semblant d’intérêt pour la chose religieuse et un esprit un tant soit peu critique, à ne pas se laisser emporter par ses arguments.

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