Survivre à une conférence

En général, j’évite de parler de mon boulot sur ce blog, parce que c’est mon blog, mes idées à moi, qui ne sont pas celles de mes employeurs. Ce qui est heureux pour tout le monde.

Dans le cas présent, je vais faire une petite exception (enfin, une grosse, parce que tartine majeure droit devant!) et vous parler de ma vie ces jours, dans le centre de presse de la onzième Assemblée de la Fédération luthérienne mondiale. Pour vous situer le machin, cette Assemblée à majuscule, c’est un peu comme un AG regroupant presque toutes les églises luthériennes dans le monde.

Ça représente environ 418 représentants venant de 79 pays, environ 250 conseillers et experts, autant de visiteurs et d’observateurs, sans parler des organes dirigeants de la Fédération elle-même, les journalistes, les volontaires et stewards et le personnel du secrétariat de Genève, là où je travaille; en tout, plus de 1 000 personnes. Tout ce petit monde – environ mille personnes, à vue de pied – s’entasse dans un centre de conférence non loin du centre de Stuttgart, le Liederhalle, pendant une grosse semaine; il y a quelques bidules avant et après, mais c’est l’idée.

Je rajoute à ceci le fait que, constitutionnellement, la communication se fait en quatre langues (anglais, allemand, français et espagnol); c’est important.

Ce genre de conférence consiste surtout en quelques wagons de réunions, soit en séance plénière, soit en plus petits groupe; il s’agit surtout de discuter de la politique interne de la Fédération, ce qui implique quelques trucs un peu plus importants que du pinaillage théologique: il y a l’élection du président et des nouvelles instances dirigeantes, une restructuration de l’organisation et, surtout, une cérémonie de réconciliation avec les mennonites, persécutés tout au long du XVIe et XVIIe siècle par les luthériens et les réformés.

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