Je viens de finir Le carnet noir, de Ian Rankin. Ce n’est pas un recueil de bêtises pour rôlistes, mais un polar qui se passe à Edinburgh, en Écosse.
Le héros est un flic à moitié loser, qui se retrouve à enquêter sur une vieille affaire d’hôtel incendié où on a retrouvé un cadavre. Il y a un côté Chabrol, pour l’ambiance glauque de la ville de province avec ses notables plus ou moins véreux et ses secrets cachés. Il y a un petit côté rock n’roll avec un sosie d’Elvis et des étudiants qui écoutent les Stones. Il y a surtout un gros côté polar.
Mon plus gros problème est que je ne croche pas à l’ambiance polar. La lecture est dans l’ensemble plaisante et l’intrigue tient à peu près debout, mais j’ai du mal à me passionner pour cela. J’ai aussi du mal avec certains côtés de la traduction: si, dans l’ensemble, le style est alerte et agréable, il utilise des transpositions franchouillardes (notamment de noms de magasins) qui jurent dans le paysage écossais.