Empowered

Je crois que j’ai déjà dû mentionner sur l’ancien blog Empowered, bande dessinée écrite et dessinée par Adam Warren. Comme le cinquième volume de la série est sorti récemment, je vais revenir dessus (blague eyldarin, toussa).

Empowered est une super-héroïne. Pas exactement le modèle qui sauve le monde, mais plutôt celui qui se fait régulièrement kidnapper et ficeler dans des positions humiliantes. Pas spécialement douée (mais pas complètement incompétente), affublée d’une tenue intelligente abominablement moulante et très fragile, elle est la risée de la communauté super-héroïque.

Dans l’absolu, l’histoire semble être une excuse douteuse pour dessiner des filles maxi-pulmonées affublées de combinaisons moulantes dans des positions bondage, tout en lançant quelques piques bien senties sur le genre “bédé de super-héros”. Seulement, on parle ici d’Adam Warren, auteur et dessinateur particulièrement doué.

Ce cinquième volume confirme ce que je soupçonnais depuis un moment: passés les deux premiers chapitres de la série, destinés à poser les personnages et qui semblait être une excuse à fan-service érotique, Empowered révèle une trame narrative subtile et particulièrement forte. Avec les événements de ce chapitre, ça ne rigole plus!

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Watchmen

Il existe un petit nombre de bédés cultes; Watchmen, d’Alan Moore et Dave Gibbons, est inconstestablement de celles-ci. Sur fond de menace nucléaire, elle déconstruit l’image mythologique des superhéros en montrant que, derrière le masque, il y a des hommes et des femmes avec leurs défauts. Ça n’a l’air de rien, comme ça, mais, il y a vingt ans (elle est sortie entre 1986 et 1987), c’était révolutionnaire.

Le film vient de sortir sur les écrans, au grand dam de moult puristes (dont Alan Moore), qui considèrent que toute transposition du format bédé vers celui d’un film est obligatoirement une trahison. Cela ne surprendra personne: la vérité est quelque part entre les hurlements des fans et les aspirations des producteurs.

Par certains côtés, le film est redoutablement fidèle à l’histoire: certaines scènes sont directement décalquées et la plupart des dialogues sont également tirés de la bédé. Il y a des différences, surtout vers la fin, ce qui encore une fois à provoqué un concert de hululements blessés. Personnellement, j’ai été favorablement impressionné par cette volonté de coller à la trame originelle. Zack Snyder, le réalisateur, confessait dans une entrevue avec Wired être lui-même un gros fanboy.

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