“Après la démocratie”, d’Emmanuel Todd

Pour mon plus grand malheur (enfin, surtout celui de mes proches), j’ai développé depuis une quinzaine d’années un intérêt prononcé pour la politique française. Tiens, depuis que j’ai récupéré ma nationalité française, en fait… C’est pour cela que j’ai acheté le dernier ouvrage d’Emmanuel Todd, Après la démocratie.

Au début, j’ai eu un peu peur de tomber sur un énième pamphlet; comme je l’avais déjà expliqué sur l’ancien blog avec les derniers ouvrages de François Ruffin et Philippe Val, j’ai de plus en plus de mal avec les pamphlétaires. Dans le cas présent, si l’ouvrage d’Emmanuel Todd commence par une charge en règle contre Nicolas Sarkozy, son être et son action, ça ne dure heureusement pas.

Emmanuel Todd prend comme base ce portrait à charge et pose que l’élection d’un tel individu à la présidence française n’est pas un accident, mais le symptôme d’un mal plus profond. S’appuyant sur des données historiques et anthropologiques, il s’efforce de détailler les contraintes et les tiraillements de la société française actuelle.

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Omnia à Trolls & Légendes

Une des particularités du festival Trolls & Légendes, c’est qu’à part le côté grand marché pour tri-classés rôliste / fan de bédé et bouquins / amateur de babioles plus ou moins médiévales, il propose aussi une foultitude de concerts sur trois soirs. Pour raisons de santé, je n’ai pas pu en profiter pleinement, mais, outre Qntal samedi, j’ai quand même pu voir Omnia dimanche.

Si j’ai encore les joues un peu rouges, c’est parce que je me suis pris une grosse baffe.

J’avais été prévenu. Le consensus local était « Omnia, ça déchire ! ». Un pote, qui poste ici sous le nom de Ghislain mais que je ne nommerai pas pour respecter son anonymat, m’avait parlé de « speed-folk » ; l’image est hardie, mais pas complètement erronée.

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Les habits neufs de "l'Enterprise"

Il y a visiblement des gens qui ont beaucoup trop de temps – ou des jouets beaucoup trop rigolos – dans l’équipe qui bosse sur le prochain film Star Trek ! Ils ont posté sur le site officiel du film une galerie de versions, euh… spéciales de l’Enterprise A, l’emblématique vaisseau de la série. On …

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Pour une fois que Tigres Volants me fait gagner quelque chose…

JDRA 2009: "Prix de la combativité suisse"

J’en avais déjà parlé précédemment: Tigres Volants lite avait été nominé aux « Prix à 2009 », le prix du jeu de rôle alternatif de la Fédération française de jeu de rôle. Or, non seulement il a été nominé, mais je viens de voir par un lien sur le nouveau site des Ludistes qu’il a également gagné un prix.

Legenda Aurea: Ellipsis

J’en ai marre: il y a plein de groupes suisses qui n’arrêtent pas de me faire mentir, ces temps! Le dernier en date à me pourrir mes idées arrêtées est Legenda Aurea, qui sort, avec Ellipsis, son deuxième album. Ces jeunes d’aujourd’hui, aucun respect! Legenda Aurea essaye de se faire une place dans un genre, …

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Tigres Volants: Portrait des PJ en tenanciers de claque interstellaire

Or donc, voici nos PJ héritant d’une maison de plaisirs dans un coin perdu. Passée l’impulsion initiale de l’idée idiote, la question se pose: pour y faire quoi (“habillé comment” risque de se résoudre assez vite…)? Plus généralement, quel sera le ton et le but de cette campagne?

Il est clair qu’avec le postulat de départ, ça ne va pas être très sérieux: ça va beaucoup jouer sur le côté décalé du PJ de base au milieu d’une belle collection de dévergondés. Feydeau, les portes qui claquent, tout ça. Mais bon, ce genre de chose, ça peut faire un ou deux scénarios, sans plus; il faut rajouter des éléments susceptibles d’intéresser un peu tout le monde, du parasite mondain au guntaku, en passant par le Talvarid de service et l’étudiant en informatique. Bon, pour l’étudiant en informatique, ça va lui faire tout drôle des gens qui ne s’appellent pas “.jpg”…

Dans mon idée, il y a trois éléments: d’une part, la personnalité et l’historique des “pensionnaires”, qui ont tous au moins quelque chose à cacher. On trouvera des espions plus ou moins repentis, d’anciens criminels reconvertis, une ou deux descendances royales, etc. Ça devrait déjà fournir une première couche d’intrigues, sans même parler des relations parfois houleuses entre tout ce petit monde.

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Brütal Legend: le jeu vidéo (vraiment) métal

Je suis tombé un peu par hasard sur un article d’Ars Technica qui parle de Brütal Legend, un jeu vidéo qui va bientôt sortir. Les vieux de la vieille se rappelleront peut-être de Full Throttle, un jeu d’aventure bien décalé où on incarnait un motard; visiblement, Brütal Legend semble être de la même eau – ce qui est un peu normal, vu que c’est du même auteur, Tim Schafer.

Nightwish: Made in Hong Kong (and in various other places)

Tiens, avec cet album en concert de Nightwish, Made in Hong Kong (and in various other places), ma collections d’albums-live-où-j’étais-présent s’agrandit: ça doit être mon troisième. Car le titre est quelque peu trompeur: la particularité de cet album est de compiler des morceaux joués un peu partout sur la planète à l’occasion de la dernière tournée, dont l’étape zurichoise.

Ce qui pourrait être une mauvaise idée (on attend en général d’un album live qu’il retranscrive l’ambiance d’un seul concert) s’avère en fait être une plutôt bonne surprise.

On a droit à huit morceaux en concert, tous tirés de Dark Passion Play, qui dégagent une belle énergie et coupent court aux transitions parfois désastreuses des musiciens sur scène. Les fans de la première heure vont sans doute couiner qu’il n’y a aucun morceau de l’ère d’avant, mais 1) s’il y en avait, ils couineraient sur le thème “c’est pas Tarja!” et 2) ils ont déjà l’excellent End of an Era à se mettre sous le tympan.

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Devoir de mémoire: Bouillie de pulp

Dans le cas présent, le terme “bouillie” se réfère surtout à l’état de mon cerveau après une quasi-nuit blanche due à une toux tenace. Toux qui a d’ailleurs failli mettre à mal la partie d’hier soir de ma campagne “Devoir de mémoire”.

J’avais décidé de commencer immédiatement par mettre la pression aux personnages: leur bateau sabordé par de vils saboteurs, qui leur ont également barboté les artefacts (plus l’assurance qui ne veut pas payer), suivi par une belle tentative d’assassinat dans la plus pure tradition mafieuse (antigrav rempli de gens armés); le Rowaan a pu faire son Rowaan (sauter sur le pare-brise du véhicule, piquer l’arme d’un des tireurs, flinguer le pilote avec et sauter de l’antigrav en vol pour finir dans la piscine de l’hôtel).

À la suite des différentes discussions précédentes, j’ai essayé de ne donner aux personnages que le minimum syndical d’information, quitte à expliquer des choses à posteriori. Ça n’a pas forcément bien fonctionné; on essaye, mais c’est souvent difficile de se défaire des automatismes rôlistiques.

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Jouer pulp

Visiblement, je ne suis pas le seul à essayer de faire du jeu de rôle dans un style “pulp” et d’avoir du mal à y arriver. Le Grümph, auteur aux éditions John Doe du système dK et de Mantel d’Acier, entre autres, se pose lui aussi des questions sur le style et l’ambiance.

Il met particulièrement le doigt sur deux problèmes majeurs: le rythme et l’information. Un des éléments du pulp, c’est de privilégier l’action, souvent au détriment du scénario, de la vraisemblance et des lois de la physique. Casser le rythme, c’est casser l’ambiance, mais, dans la pratique courante du jeu de rôle, c’est difficile de ne pas avoir des cassures.

L’information est un problème annexe, surtout si on a tendance à jouer avec des éléments historiques (au sens large du terme: cela peut concerner une histoire imaginaire). Il y a des infos que les personnages ont besoin d’avoir, mais il est parfois nécessaire de développer d’autres éléments avant d’y arriver. Du coup, l’infodump moyen peut durer – et casser le rythme.

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Metamorphosis: Dark

Et allez donc, encore un groupe suisse! Il doit y avoir un nid, pas loin.

Metamorphosis est un groupe qui fait du rock progressif “à l’ancienne”: pas une seule inspiration reconnaissable datant d’après 1985 sur leur nouvel album, Dark. Chez ces Biennois, on trouve du Pink Floyd, bien sûr, du Peter Gabriel, du Eloy, quelques touches de Marillion dans la guitare.

La musique de Dark est plus atmosphérique qu’énergique, plaisante dans son ensemble, avec de belles envolées instrumentales. Mais – et c’est malheureux à dire – j’ai l’impression d’écouter une énième resucée des cassettes de démo que je recevais à l’époque où je faisais le zazou à Satellite. C’était il y a vingt ans, donc.

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Tigres Volants: et si je faisais un bloguage?

Le problème principal que j’ai avec cette idée de campagne Tigres Volants autour d’un lupanar, c’est que je n’arrive pas à trouver le temps, pour le moment, d’écrire de façon structurée sur le sujet. J’ai une foultitude d’idées plus ou moins bancales, qui m’arrivent dessus sans crier gare (ni quoi que ce soit d’autre), de préférence quand je suis aux toilettes ou en train de me battre avec des expressions PHP dans des templates WordPress.

Du coup, je pense utiliser le blog comme dépotoir lieu de stockage temporaire pour les différentes idées qui me passent par la tête. En plus, ça me permet d’utiliser le mot “lupanar” dans mes tags, ce qui est toujours rigolo.

Une des idées que j’ai, c’est de monter la campagne un peu comme une série télé. Oui, je sais: c’est à la mode et la mode, c’est le Mal! Passons. L’idée est surtout de structurer l’ensemble en, mettons, trois “saisons” de chacune de quatre à huit épisodes/scénarios. La campagne en elle-même est censée se conclure au bout de ces trois saisons; terminus, fin de section et on passe à autre chose après.

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Tigres Volants: C’est quoi ce bordel?

C’est l’histoire d’un poisson d’avril qui fait long feu.

Je veux parler de cette vraie-fausse idée de campagne pour Tigres Volants, où les personnages hériteraient d’un lupanar perdu au fin fond de la Frontière. Plus j’y pense, plus je me dis que c’est une idée. Peut-être pas forcément une bonne idée, mais une idée.

La première question qui m’est venue à l’es–… non, oubliez: ma pensée n’est pas assez structurée pour que ce soit crédible une seule seconde! Ce que je veux dire, c’est qu’une des premières questions à résoudre, c’est de savoir pourquoi les persos héritent. L’idée est d’introduire un personnage que tous ont connu, qui s’avère être une sorte de Légende de la Sphère à lui tout seul –  une légende morte, soit, mais une légende quand même. Telandil, aventurier, professeur, il peut avoir été le mentor, le compagnon, l’amant ou même le parent des personnages.

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Qui peut résister à faire l’imbécile avec des notes autocollantes?

EepyBird Sticky Note Experiments

Tout le monde connaît les notes autocollants, invention indispensable de la vie de bureau; moi-même, j’en utilise quelques mètres carrés chaque année pour noter des numéros de téléphone, laisser des messages aux collègues, marquer des pages à corriger ou indiquer que je suis encore en réunion et ce jusqu’à après-demain soir, inclus. Ça a un petit côté gadget qui fascine.

De l’usage de la pisciculture printanière dans la production rôlistique contemporaine

Un bon poisson d’avril se doit d’être drôle; un poisson d’avril mémorable sera également crédible. Par exemple, cette année, j’attribue une mention spéciale à Smashing Magazine et sa preview d’Internet Explorer 8.1: un classique! Le quotidien anglais The Guardian qui annonce passer à Twitter était pas mal non plus.

Tigres Volants: une campagne peut en casser une autre

Bon.

Plus je suis les discussions diverses, sur les forums et ailleurs, plus je me dis que ça craint, le plan de la campagne Indiana Jones. Les gens n’accrochent pas, ça ne fait pas rêver; bref, c’est la dèche!

Du coup, je suis en train de me demander si je ne vais pas m’orienter vers un concept différent, avec des persos venus d’un peu tous les horizons, qui ne se connaissent pas, mais qui, par un “hasard” curieux, héritent tous d’une part dans une propriété. Oui, un peu comme dans les scénarios Cthulhu, la demeure du vieil oncle avec la Terreur Indicible planquée dans la cave.

Sauf que là, il s’agit d’un lupanar eyldarin, un truc avec un nom bien débile genre “La carpe de printemps”, sis dans un coin paumé de la Sphère.

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The Second Death of Pain of Salvation

Je vais être méchant d’emblée: la meilleure partie du nouvel album live de Pain of Salvation, c’est son emballage. Intitulé The Second Death of Pain of Salvation, il se présente comme la bande originale d’une série télévisée, “Ending Themes”, tellement mythique qu’elle n’a jamais existé – mais vous vous en doutiez un peu. S’il on en croit Wikipedia, le titre fait référence aux deux changements de musiciens au sein du groupe.

Le livret inclut les paroles – ce qui est rare dans un live – et une petite histoire narrant l’épopée fictive de la série en question, ainsi que les traditionnelles photos de concert assez impressionnantes. Tout ceci serait bel et bon si un album live ne devait contenir, ben… un album.

On me dira que je pousse un peu. C’est un de mes côtés geeks: si je n’arrive pas à placer une hyperbole, je m’étiole et je dépéris. The Second Death of Pain of Salvation n’est de loin pas le plus mauvais album en public qu’il m’est été donné d’écouter (The Tangent a, en son temps, fait bien pire). Je trouve par contre un peu dommage qu’il s’appuie principalement sur Scarsick, un album qui aurait pu être plus inspiré. C’est aussi le plus récent en date, ceci explique cela.

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200

Une petite note pour annoncer qu’en moins de trois mois, ce blog a atteint les deux cents commentaires, ce qui est sans doute plus que l’ancien en trois ans d’existence. Ne cherchez pas le deux-centième commentaire: c’est moi qui l’ai écrit et c’est une connerie. Comme le centième, d’ailleurs. Enfin bon, vous devriez avoir l’habitude, …

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