Un beau jour, Tindal, un jeune glandeur qui vit littéralement dans un placard, dans une coloc des environs de Toronto, reçoit la visite de sa « tante », qui lui demande de l’aider à déménager un canapé. Ce qui n’est pas idéal, vu qu’un gros vaisseau spatial est en train de dépiauter la ville. Mais c’est ainsi que commence I’m Not Disappointed Just Mad, novella de Daryl Gregory.

Dans cette histoire, beaucoup de choses ne sont pas ce qu’elles semblent être. À commencer par le canapé en question – ce n’est pas un hasard si l’histoire est sous-titrée The Heaviest Couch in the Known Universe. Cela dit, Aunt Mads non plus. Déjà, ce n’est pas la tante de Tindal, plus une mère de substitution chez laquelle, enfant, il allait se réfugier quand les choses partaient en vrille dans sa famille. Et ne parlons pas de l’aspirateur-robot.

Difficile de trop parler de l’histoire sans déflorer l’intrigue. Pas tant que celle-ci soit particulièrement décapsulante, mais elle contient son lot de surprises amusantes. Et, honnêtement, c’est une novella, qui plus est lancée à cent à l’heure.

Disons surtout que Daryl Gregory est un gros gros fan de Iain M Banks et, plus particulièrement du cycle de la Culture. Ce qui est parfaitement compréhensible. Et, du coup, I’m Not Disappointed Just Mad tient beaucoup de la fan-fiction. D’ailleurs, ceci étant mentionné, ceux qui le sont aussi – fans de la Culture, s’entend – devraient avoir une idée de quoi ça parle.

Alors, oui, on peut dire que cette histoire est anecdotique, voire complaisante. Ça n’est pas renversant, ça frise le plagiat par moments – même si l’auteur l’avoue dans sa postface (qui arrive trois chapitres avant la fin, parce que raisons). Mais moi j’y ai vu un hommage sincère un des maîtres de la science-fiction – avec peut-être aussi quelques clins d’œil à Douglas Adams, autre maître trop tôt disparu.

Découverte via une chronique de Gromovar – que sa pile à lire ne jamais se tarisse! (et lisez sa chronique pour l’histoire de l’écriture de ce texte) – I’m Not Disappointed Just Mad est une novella hautement recommandable. Elle a pour seul défaut d’être difficile à trouver et je me suis finalement résolu à l’acheter en numérique. Pour les francophones, une traduction a été publiée dans la revue Le Bélial’.

Stéphane “Alias” Gallay, graphiste de profession, quinqua rôliste, amateur de rock progressif, geek autoproclamé et résident genevois, donc grande gueule. On vous aura prévenu.

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