Tueur sans pitié, le Vampire aux yeux rouges terrorisa l’Allemagne, avant de croiser la route de Harry Dickson, qui mit fin à ses crimes. Mais, à quelques jours de son exécution, le criminel appelle le détective: il a des révélations à lui faire – seulement si on lui promet qu’il mourra bien.

Au menu de cette troisième aventure de Harry Dickson, une histoire de vampire, une maison hantée, une famille noble hongroise et une exécution capitale. Comme souvent dans les histoire du célèbre détective américain, une affaire entre le sordide et le paranormal. Et si l’on se doute bien que le premier l’emporte sur le second, le doute subsiste jusqu’aux dernières pages.

Ce troisième tome poursuit cette récente série d’adaptation en bande dessinée des histoires imaginées par Jean Ray et reste fidèle au récit des aventures originales. J’y retrouve le même côté pulp : les machinations improbables, les antagonistes plus grands que nature et les révélations sorties de nulle part.

Le Vampire aux yeux rouges est peut-être plus cohérent que ces deux prédécesseurs (dans sa structure tout du moins): Harry Dickson et son fidèle disciple, Tom Wills, savent dès le départ à qui ils ont à faire (surtout Dickson, même s’il est parfois à la limite du délire psychotique). C’est une chasse du début à la fin, sans fausse conclusion.

Ici encore, le scénario est signé Doug Headline (nom qui me rappelle les premières années du magazine Starfix) et Luana Vergari et c’est toujours Onofrio Cattacchio aux dessins dans un style très ligne claire – peut-être un peu statique, mais rien de rédhibitoire, et en plus c’est assez raccord avec le côté un peu suranné de l’histoire.

C’est donc un bon troisième tome pour cette incarnation de Harry Dickson, très dans l’esprit de l’époque.

Stéphane “Alias” Gallay, graphiste de profession, quinqua rôliste, amateur de rock progressif, geek autoproclamé et résident genevois, donc grande gueule. On vous aura prévenu.

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