Fallout, saison 1

Les bombes atomiques ont fini par transformer l’Amérique en un champ de ruines et, sous ces ruines, il y a les Vaults, des villes-bunkers dans lesquelles vivent depuis deux siècles des groupes de survivants. Mais pour Lucy, il est l’heure d’aller visiter la surface, le monde de Fallout.

À l’origine, Fallout, c’est un jeu vidéo post-apo très décalé, à l’esthétique « années 50 » et à l’humour très noir (fun fact rôliste: à l’origine, il avait été prévu qu’il soit motorisé par le système GURPS, mais finalement ça ne s’est pas fait).

J’avais joué aux eux premiers de la série – les seuls sortis pour Mac – et j’avais toujours gardé un œil sur l’univers. Du coup, l’annonce de cette série télé, développée par Amazon, m’avait beaucoup intéressé. Avec toutefois la crainte d’être un peu déçu, comme souvent avec les adaptations de jeux vidéos.

Et, en fait, non: Fallout est très bien.

Bon, en vrai, y’a des trucs qui ne collent pas vraiment. Certains des présupposés de départ, comme les Vaults eux-mêmes, ne sont pas très crédibles, le type de post-apo a un côté très cliché (mais c’est voulu) et, pour ma part, je trouve que le côté rétrofuturiste des visuels et trop rétro et pas assez futuriste.

Mais sinon, c’est très fidèle au matériau de référence: on va retrouver énormément des visuels et des ambiances, et aussi l’humour noir un peu gore (ah, le jeu et ses coups critiques dans l’œil!), en y rajoutant une histoire intéressante, truffée de coups tordus, et des personnages bien campés.

Ainsi, pour ces derniers, on a la candide Lucy, habitante du Vault 33, qui se lance dans le Grand Extérieur avec zéro préparation et qui rapidement croise la route de la Goule, un mutant quasi-immortel qui est un ancien acteur de western et semble avoir hérité de ses rôles un talent certain dans l’art de dessouder son prochain, et enfin Maximus, « page » d’un chevalier en armure d’assaut de la Brotherhood of Steel. Et tout ce petit monde converge sur un évadé d’une zone appelée « L’Enclave » et qui détient un artefact capable de changer l’histoire.

(Au passage, l’évadé en question est joué par Michael Emerson – Finch dans Person of Interest. Et au moment où ma dame fait une remarque du genre « ça fait bizarre de le voir jouer un rôle où il ne boite pas », il prend une balle dans le pied.)

La force de Fallout, c’est d’arriver à utiliser tous ces éléments pour faire oublier les quelques trous dans le contexte et dans le scénario – et je ne parle pas des cratères qui parsèment le décor de cette Californie post-nucléaire. C’est une masterclass en matière de suspension volontaire d’incrédulité. C’est aussi une série quoi est capable d’emporter l’adhésion de gens qui ne connaissent pas le jeu et son univers, ce qui est également très fort.

Bref, cette première saison de huit épisodes de Fallout est hautement recommandable. La série a d’ailleurs été renouvelée et la deuxième saison est d’ors et déjà annoncée.

Bonus: la bande-annonce

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3 réflexions au sujet de “Fallout, saison 1”

  1. Très très bonne série de jeux et TV!

    Par contre, je te corrige sur l’Enclave, ce n’est pas une zone, c’est un groupe de personnes descendant du gouvernement US d’avant-guerre 😉

    Répondre

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