Retour dans l’univers Star Trek et à bord de son vaisseau le plus iconique, l’Enterprise. Mais dans Strange New Worlds, dont la troisième saison vient de se terminer, c’est le capitaine Christopher Pike qui tient le fauteuil.

Strange New Worlds, c’est grosso modo la série originelle, celle de 1966-1969, mais avec des moyens des années 2020. On retrouve un certain nombre des personnages de ce glorieux ancêtre – Spock, Nyota Uhura, Montgomery Scott, mais aussi Christine Chapel et même James T. Kirk lui-même, mais dans un rôle secondaire. On va d’ailleurs le voir dans cette saison accéder à son premier commandement – et ça ne va pas se passer très bien.

Il y a aussi d’autres personnages « originaux » à la série, comme Erica Ortegas, qui pilote l’Enterprise un peu comme un hot-rod, ou le docteur M’Benga, au passé fort sombre. J’aime également beaucoup Pelia, l’ingénieure « immortelle », qui raconte parfois des curieux souvenirs de voyage… Au reste, Pike lui-même a sa part d’ombre: il sait qu’il va avoir un accident qui va le laisser gravement handicapé.

Du coup, Strange New Worlds, c’est un peu plus sérieux. Par exemple, la saison reprend sur la suite du dernier épisode de la précédente et revisite les Gorn, qui sont probablement l’antagoniste le plus ridicule de la série originelle. Et, du coup, on se retrouve avec un peuple entre le vélociraptor et le xénomorphe, nettement plus impressionnant – surtout quand un des personnages se retrouve à incuber des œufs de Gorn…

Mais en même temps, c’est aussi pas mal déconne: on ne travaille pas avec une série qui a presque soixante ans d’existence sans toucher à des clichés et jouer un peu avec. Ce qui nous donne l’occasion de voir plusieurs officiers devenir vulcains (au grand dam de Spock), Scotty en kilt et une aventure en holodeck autour d’une série de science-fiction des années 1960.

Dans le même temps, on a aussi un épisode assez étonnant qui montre la mission de Starfleet via le prisme d’un reportage. Ainsi qu’un autre qui ressemble à une resucée de Enemy Mine (le film des années huitante), ce qui n’est pas ouf (même si l’épisode en lui-même n’est pas complètement honteux).

Quelque part, Strange New Worlds, c’est un peu le Star Trek original, mais quelque peu ripoliné pour ne pas avoir l’air complètement ridicule aux yeux d’un public de 2025. Et rien que pour ça, je trouve que la série vaut la peine d’être regardée.

Bonus: la bande-annonce

Stéphane “Alias” Gallay, graphiste de profession, quinqua rôliste, amateur de rock progressif, geek autoproclamé et résident genevois, donc grande gueule. On vous aura prévenu.

Pour soutenir Blog à part / Erdorin:

Blog à part est un blog sans publicité. Son contenu est distribué sous licence Creative Commons (CC-BY).

Si vous souhaitez me soutenir, vous pouvez me faire des micro-dons sur Ko-Fi, sur Liberapay, sur Patreon et sur Ulule.

Mastodon