C’est la saison qui veut ça: Noël approche, donc un nouvel album – le trente et unième – de Blake & Mortimer sort. Cet opus est intitulé La Menace atlante et, comme on peut aisément le deviner, il fait en quelque sorte suite à L’Énigme de l’Atlantide.
On y retrouve les deux héros titulaires et, dans le rôle de la menace non moins titulaire, un des antagonistes de L’Énigme de l’Atlantide qui a miraculeusement échappé à la mort et qui revient se venger. Et aussi Olrik, parce que pourquoi pas.
Cela dit, les auteurs tentent de faire (un peu) du neuf avec (beaucoup) de vieux. La question de la dépendance aux énergies fossiles transparaît dans la trame de l’histoire et, surtout, le professeur Mortimer souffre de problèmes cardiaques. Lui qui a survécu à des circonstances bien plus spectaculaires va-t-il être terrassé par un banal infarctus?
Il y a également quelques éléments historiques, comme la mention du Doggerland, un territoire entre l’Angleterre et le Danemark, autrefois habité jusqu’à sa submersion il y a neuf mille ans. Et qui, dans le cas présent, abriterait une mine d’orichalque, raison pour le retour des Atlantes sur Terre.


Sur ce tome, on retrouve une partie de l’équipe créative derrière le très moyen diptyque La Vallée des immortels: Yves Sente au scénario et Peter Van Dongen au dessin.
Tout cynisme mis à part, il faut d’une part noter que Blake et Mortimer reste un des titres les plus bankables de la bande dessinée franco-belge et, d’autre part, que ce tome-ci n’est pas mauvais. Pas exceptionnel non plus, mais pas mauvais.
Et, honnêtement, moi j’aime bien. Certes, c’est très suranné, très kitsch, avec des inspirations visuelles qui me font penser à Flash Gordon. Sans même parler du « style Jacobs », avec ces narrations textuelles qui doublent l’aspect visuel, parfois jusqu’à l’absurde.
Si on fait abstraction de ces deux points, La Menace atlante est un album plutôt honnête, qui propulse Blake et Mortimer dans l’espace interstellaire dans une histoire menée tambour battant, surtout dans sa seconde partie.


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