Après avoir échappé aux pirates, Niko, son équipe et le vaisseau You Sexy Thing doivent se réinventer. Et, dans Devil’s Gun, deuxième tome de la série de Cat Rambo, ils vont évoluer entre restaurant itinérant et chasseurs de reliques.
En parallèle, les personnages eux-mêmes vont devoir gérer un certain nombre de soucis: deuil, méfiance, prophéties foireuses, incertitudes existentielles, rancunes anciennes – sans même parler du vaisseau vivant qui explore le monde merveilleux des émotions, ce qui l’amène à commettre des gaffes aussi grosses que lui.
Il faut dire ce qui est, l’univers que crée Cat Rambo dans cette série – surnommée « Disco Space Opera » – est foisonnant. La technologie cohabite avec la magie, les peuples sont nombreux et variés, l’univers connu très vaste et le tout tient avec un mélange de cohérence et de fatalisme (pour quand ça n’est pas cohérent).
Et, l’un dans l’autre, Devil’s Gun se lit plutôt bien, avec des personnages attachants aux interactions variées. Le souci est plus dans le rythme – ou, dit autrement, dans le fait qu’il ne se passe pas grand-chose dans ce roman.
Une grande partie du texte est consacré aux personnages et à leurs relations autour d’un portail hyperspatial en panne. Une sorte de sitcom, mais avec plus de traumas. Ce qui ne serait pas un problème si je n’avais pas eu l’impression que la série m’avait été vendue comme un space-opéra plein d’actions et de rebondissements.
C’est marrant, mais j’ai eu un peu le même souci avec la trilogie du Radch (commencée par Ancillary Justice). Mais ici, le premier tome jouait le jeu du roman d’aventures, au moins un peu; sur Devil’s Gun, c’est plus… vaporeux.
Cela dit, ce n’est pas désagréable à lire et j’entame le troisième tome avec un plutôt bon esprit, mais cette série ne remportera pas la palme du retournement de cerveau.


Laisser un commentaire