Vélo nucléaire 2.0

En rentrant ce soir, j’ai eu la surprise de constater que j’avais fait 5 000 km tout rond avec mon nouveau vélo. En tout juste un an, en plus. L’occasion rêvée de vous parler de mon nouveau vélo électrique, un Diamant 825+ modèle 2019, le vélo nucléaire 2.0.

Déjà, c’est un vélo avec une assistance à 350W et donc, pouvant monter jusqu’à 45 km/h. L’assistance, donc; le vélo, c’est une autre histoire. J’ai déjà atteint les 60 km/h en descente. Mais pas souvent, parce que je flippe pas mal.

Ce qui signifie que j’ai dû, pour la première fois de ma vie, passer un examen pour obtenir un permis de conduire. Bon, pour conduire des vélomoteurs, mais c’est déjà ça. Je ne l’ai d’ailleurs pas eu du premier coup.

Pourquoi passer au 45 km/h? Surtout parce que mon trajet maison-boulot a considérablement augmenté, comme je l’avais mentionné lors de mon déménagement. Je passe de 15 à 25 km par jour, à la louche. Pouvoir faire le trajet en un peu moins de 35 minutes, au lieu de 45, est quand même un avantage.

C’est surtout sur les quelques grandes lignes droites que l’engin brille particulièrement. Il faut dire que, dans « vélo à assistance électrique », il y a tout de même « vélo », ce qui signifie que le bouzin n’avance pas si on ne pédale pas. Ce n’est pas un vélomoteur (ou « boguet », dans nos régions).

L’autre raison, c’est que mon précédent vélo nucléaire avait été en partie prévu pour ma dame et moi. Au bout du compte, c’est moi qui l’utilisais le plus souvent et il n’est pas exactement pour un quasi-quintal de bonhomme qui pédale avec enthousiasme. J’ai dû casser dessus l’équivalent en rayons de trois roues, au moins. Celui-ci est nettement plus solide.

Il est aussi équipé de plein de gadgets sympas, comme un éclairage qui s’enclenche automatiquement, d’un rétroviseur et d’un klaxon. Ça a l’air bête, comme ça, mais les automobilistes ont tendance à être plus réceptifs à un klaxon – même un peu anémique – qu’à un coup de sonnette, même hargneux. Cela dit, ce qui fonctionne encore le mieux contre les distraits, c’est de gueuler très fort.

Les défauts du truc, c’est que si je veux atteindre les 40 km/h, il faut soit que je pédale comme un damné sous une pluie d’eau bénite, soit que je règle l’assistance en mode « sport ». Du coup, a batterie souffre un peu du régime « 25 km par jour à grande vitesse » et je dois la recharger presque tous les jours. C’est un peu décevant.

Il faut aussi gérer un trafic cycliste qui combine vélos classiques, à assistance électrique 25 km/h et 45 km/h – sans compter les bidules exotiques, comme les vélo-cargos, les faux vélomoteurs électriques et les trottinettes. Ça demande un peu de prudence et de bienveillance, mais ça passe (et le rétroviseur aide beaucoup).

Bref, j’en suis très content. Vous me direz: au prix que je l’ai payé (pas loin de 5 000 balles), je peux. C’est vrai, mais ça en fait la peine.

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10 réflexions au sujet de “Vélo nucléaire 2.0”

  1. J’espère que tu n’utilises pas les pistes cyclables avec ta centrale roulante, parce-que, pour ma part, étant cycliste 100% biomasse, je trouve particulièrement dangereux les SUV à deux roues qui m’arrivent dans le dos sans un bruit à plus de trente Km/H. Ce genre de monstre c’est pour la route.

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    • Bien sûr que si. En Suisse, je n’ai même pas le droit d’utiliser la route s’il y a une piste cyclable. Et puis n’exagérons rien: c’est à peu près aussi rapide qu’un vélomoteur, qui ont également le droit d’utiliser les pistes cyclables.

      Ce qui est vrai, c’est que de mme que des grands pouvoirs implique une grande responsabilité une grande vitesse aussi. Mais ça se gère avec prudence et bienveillance.

      Qualifier un VAE rapide de SUV à deux roues, c’est de la mauvaise foi.

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      • Les vélomoteurs ont le droit de rouler sur les pistes cyclables ?
        Damned ! Il fait bon rouler en France

        En France on a deux type de pistes cyclables, panneau carré (pas d’obligation de l’utiliser mais elle existe), panneau rond (obligation de l’utiliser), c’est pas pareil en Suisse ?

        “Qualifier un VAE rapide de SUV à deux roues, c’est de la mauvaise foi.”
        Non, de la provoc 😉

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        • Il fait bon rouler en Suisse, parce qu’au moins, on a des pistes cyclables (nonobstant ce qu’en disent mes collègues néerlandais). On n’a que le panneau rond sur fond bleu, qui est une obligation.

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          • En Alsace également, plein plein plein de kilomètres empruntés par les piétons et très dangereux, avec obligation ou pas, selon les tronçons de 200 m, puis soudaine disparation de toute piste pour la retrouver l’autre côté de la chaussée 50 m plus loin. Chez nous c’est forcément mieux donc 😉

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  2. C’est une fusée. Effectivement vue la classification, il devrait être sur route en France et plus sur la piste, encore que ce n’est pas très clair selon les endroits. Je devrais m’y mettre mais il me faudrait une remorque pour les Litieres des chats

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    • En Suisse, c’est considéré comme un vélomoteur ou comme un vélo, suivant les cas. Donc, piste cyclable. Après, il commence à y avoir des différenciations suivant les types d’assistance. Il y aussi des endroits ditrs “mixtes” (piétons/cyclistes), qui sont souvent plus casse-gueule que la route.

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    • J’aurais peut-être dû préciser que, si l’assistance fonctionne jusqu’à 45 km/h, je ne roule pas tout le temps à cette vitesse. Déjà, parce que les 45 km/h, il faut les mériter: pédaler bien à fond. Ensuite parce qu’il arrive un moment où la résistance au vent est plus forte que l’assistance.

      En moyenne, je suis plutôt vers 35-40 km/h. Soit la vitesse légale d’un vélomoteur.

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    • Pour être très honnête, je suppose que c’est surtout un contre-coup de “rédiger le billet du lendemain à l’arrache avec un verre de vin rouge et un autre de whisky dans l’organisme”. Mais si tu veux en faire un régionalisme, ça me va aussi. 🙂

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