Ulver: Messe I.X-VI.X

Amateurs de choses réellement bizarres, bienvenue dans cette chronique du dernier album de Ulver, Messe I.X-VI.X. Comme son nom l’indique, il s’agit d’une messe, au sens musique classique du terme – commandée par le ministère norvégien de la culture. Parce que fuck yeah Norvège! C’est d’autant plus cocasse quand on sait que Ulver est, à la base, un groupe de black métal.

Soyons clair: sans aller jusqu’à dire que cet album est diamétralement opposé au black métal, il s’en éloigne cependant d’encore plus loin que toutes les précédentes composition du groupe norvégien. Avec cette Messe on est dans un domaine qui s’apparente à l’ambiante, la musique électronique et le post-rock atmosphérique, tendance Godspeed You! Black Emperor.

Comme son nom l’indique, l’album se décompose en six pistes (pour un total de quarante-cinq minutes), la première ayant pour titre “As Syrians Pour In, Lebanon Grapples with Ghosts of a Bloody Past” et, comme son nom l’indique, est la plus influencée par les ambiances du post-rock; il dure près de douze minutes.

Il enchaîne sur “Schri Schneider”, un morceau très électronique rappelant un peu Tangerine Dream, suivi de “Glamour Box”, dans le même ton très atmosphérique-électronique; on entend à peine la mélodie par moments: en ce moment, le bruit de ma frappe sur le clavier est plus forte que celle de la musique.

Je suis moins enthousiaste sur la seconde moitié de l’album (enfin, ses trois dernier morceaux). “Son of Man” commence une partie chantée là encore à un volume presque imperceptible sur une partition ultra-minimaliste, mais qui se termine sur un mode là encore rock électronique épique. “Noche Oscura de la Alma” est ultra-minimaliste et le dernier morceau, “Mother of Mercy”, me fait penser au candidat du Vatican à l’Eurovision.

Je ne peux donc pas dire que je suis un grand fan de cet album, comme des autres albums de Ulver. Je dois néanmoins dire que, niveau ambiances bizarres, il se pose un peu là. Il s’en dégage une atmosphère grave et quelque peu mystique – comme il se doit, si on prend en compte sa forme empruntant à la musique sacrée.

Je crois que le mieux que je puisse vous conseiller, c’est de l’écouter sur la page Bandcamp du groupe – où il est également téléchargeable pour €7. Pour les gens pressés, un trailer de l’album est disponible ci-dessous:

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