Transatlantic: The Absolute Universe (Forevermore)

Amateurs de rock progressif, il est temps de rembarquer à bord du dirigeable interstellaire de Transatlantic, pour un nouveau voyage, intitulé The Absolute Universe. Prévoyez un casse-croûte: ça ne va pas être un saut de puce.

Transatlantic, c’est un peu le supergroupe de prog qui tue tous les supergroupes de prog: Neal Morse, Peter Trewavas, Roine Stolt, Mike Portnoy. Si vous vous y connaissez ne serait-ce qu’un minimum en rock progressif, ce sont des nom qui ne peuvent que faire tilt.

Et tout ce beau monde se met au service d’un rock progressif symphonique qui fait le lien entre les Anciens et les Modernes. Si vous vous souvenez de ma récente chronique sur Kansas, on est pile dans cet esprit, mais revu et corrigé pour le XXIe siècle.

Pour une raison dont la finalité a échappé à beaucoup de monde, The Absolute Universe a été proposé en plusieurs variantes de longueurs différentes. J’ai pour ma part choisi la variante Forevermore, sous la forme d’un double CD pour près d’une heure et demie. Il y a encore plus long, notez.

Il fut un temps où Transatlantic aurait, sous un tel format, proposé trois ou quatre pistes. Ils ont été un chouïa plus raisonnables – toutes proportions gardées. On a en effet droit à un total de dix-huit pistes, dont aucune ne dépasse les dix minutes.

Oui, j’ai été aussi surpris que vous.

Disons-le tout de suite: Transatlantic n’est pas exactement le plus expérimental des groupes de prog. Leur prog symphonique à grand spectacle incorpore une blinde d’éléments connus venus du dernier demi-siècle – mais avec toutefois une emphase assez marquée sur les deux premières décennies.

J’ai aussi trouvé que The Absolute Universe est très marqué par la « patte » de Neal Morse. Le thème central de l’album et les mélodies ressemblent beaucoup à ce que fait le compositeur américain sur ses propres albums et, en tant que chanteur principal et claviériste du groupe, il est aussi très présent.

Rien de nouveau, notez: c’était déjà le cas sur les précédents albums du groupe. Mais ça l’est peut-être plus ici, je crois. Disons que j’ai un peu de mal à entendre les particularités des autres musiciens, à part peut-être quelques passages très « flowerkingsiens ».

Ceci posé, l’ensemble est très agréable à écouter si on a un chouïa la fibre prog. C’est un « rock progressif champagne », spectaculaire et enthousiaste; en un mot, festif. Du symphonique à grand spectacle avec des instrumentaux somptueux. De plus, le côté « concept-album » est bien travaillé, avec de nombreux thèmes musicaux qui se répètent au long de l’album.

Transatlantic propose, avec The Absolute Universe, un concept album qui, certes, ne révolutionne pas le genre, mais qui est extrêmement bien fait. Difficile, pour le fan de prog, de passer à côté – à moins de vraiment pousser le prog-snobisme dans ses derniers retranchements.

Pour ma part, je le recommande. Je ferai le difficile un autre jour.

Bonus: la vidéo des deux premières pistes de l’album, « Ouverture / Reaching for the Sky » (mais pas la version de Forevermore), histoire de mettre tout de suite l’ambiance

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3 réflexions au sujet de “Transatlantic: The Absolute Universe (Forevermore)”

  1. Oui il s’écoute bien ce Forevermore, mais en musique de fond. Je le trouve très marqué par le son de The Flower Kings, ce qui n’est pas désagréable, même si comme tu l’écris, la patte de Neal est omni présente, mais bon c’est un peu le problème de tous les projets où Neal prêche la bonne parole. En fait je ne le trouve pas vraiment indispensable, juste sympathique.

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    • Je le mettrais quand même un cran au-dessus de “sympathique”. Pas indispensable, certes, mais ce serait dommage de passer à côté d’un aussi bon moment.

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      • Ben ça va faire vieux con nostalgique (c’était mieux avant) mais je préfère retourner sur leurs précédents albums comme Kaléidoscope.
        Le chant de notre amis bassiste Pete me dérange vraiment à chaque fois que le tombe sur sa voix de canard.

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