Ticket to the Moon: Elements

Il y a des hasards, comme ça: il y a peu, je faisais dans ma tête une rétrospective des groupes suisses de prog et le nom de Ticket to the Moon m’est revenu. Le lendemain, je reçois un message du groupe, qui m’annonce la sortie de leur nouvel album, Elements, et me propose un service presse. Je n’ai pas dit non.

Formation originaire de la région de Bâle, désormais sous la forme d’un trio, elle est active depuis une vingtaine d’années et propose, sur ce troisième album, un metal progressif instrumental aux ambitions symphoniques.

Elements compte pas moins de onze pistes, dont les durées s’échelonnent entre moins d’une minute et presque dix minutes. Les plus courts titres sont en général plutôt des « virgules » de bruit stellaire – trois pulsars. Au total, comptez un poil plus de trois quarts d’heure.

En relisant mes chroniques des précédents opus de Ticket to the Moon, je constate que j’avais pointé du doigt, d’une part la remarquable maîtrise instrumentale du groupe et, d’autre part, la relative faiblesse de son chanteur d’alors (également guitariste). Du coup, le groupe a décidé de passer en mode full instru.

Ça leur réussit plutôt bien, je trouve. Comme je l’avais déjà dit récemment pour un autre album, la forme instrumentale, surtout en metal progressif, a un gros potentiel de casse-gueulitude. Elements évite à peu près tous les écueils: on sent qu’il y a un soin particulier apporté aux compositions, que ce n’est pas juste « on a viré le chanteur et gardé le reste ».

La musique de Ticket to the Moon a gardé une partie de ses influences Dream Theater, mais je les sens mieux incorporées. Le groupe s’est forgé une identité propre qui intègre metal progressif, rock progressif, mais aussi des touches de rock électronique à la Vangelis.

L’ensemble est somme toute assez classique, mais remarquablement réalisé et efficace. La plupart des compositions d’Elements possèdent un côté épique, collant au thème « spatial » de l’album.

L’un dans l’autre, Elements est un album très réussi et sur lequel Ticket to the Moon semble avoir trouvé son élément. Il vient donc de sortir sur la plupart des plateformes légales (mais pas Bandcamp, hélas) et je vous invite à lui consacrer une écoute.

Bonus: la vidéo de « St. Elmo’s Fire »

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1 réflexion au sujet de « Ticket to the Moon: Elements »

  1. Oui il est bien leur dernier disque, comme tu dis, le fait qu’il n’y ai plus de chant est une très bonne chose, en plus la pochette est magnifique. J’ai également chroniqué la chose, reste à enregistrer la vidéo, ce sera pour décembre dans mon planning.

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