« The Rook », de Daniel O’Malley

Il est heureux que je n’ai pas lu la couverture de The Rook, de Daniel O’Malley, avant de le mettre dans ma liste de Noël (sur la recommandation de Baroona). Parce que franchement, « MI5 for Wizards », ça ne me fait pas beaucoup envie. En plus, ça n’a pas grand-chose à voir.

En fait, The Rook me fait plus penser à un croisement entre The Laundry et Harry Potter. Le bouquin commence avec Myfanwy Thomas qui se réveille, amnésique, au milieu d’un parc londonien, sous une pluie battante, entourée des corps de plusieurs personnes équipées de gants en latex. Dans sa poche, elle trouve une lettre écrite par son moi passé.

Car Myfanwy n’est pas n’importe qui: elle est « Rook » dans une organisation secrète qui s’appelle The Checquy. Cette organisation, qui est une branche du gouvernement, gère toutes les manifestations surnaturelles qui menacent les îles britanniques (et un peu au-delà).

Et, en tant que Rook – la Tour du jeu d’échec – elle est une des principales administratrices de l’organisation. Ce qui est un peu ennuyeux quand on se réveille amnésique. Fort heureusement, son moi passé a laissé à Myfanwy un gros classeur pourpre avec plein d’informations sur ses devoirs, son environnement et aussi, un peu, elle-même.

Sauf que, d’une part, ces informations ne font pas tout quand on doit gérer des invasions surnaturelles et des ennemis terrifiants. Et, d’autre part, la « nouvelle » Myfanwy est nettement plus affirmée que la fort timide et effacée Rook Thomas pré-amnésie. Notamment, elle n’a pas d’appréhension à utiliser ses pouvoirs de contrôle du corps d’autrui.

Alors oui, quand on a déjà une certaine culture urban fantasy britannique, The Rook contient beaucoup d’éléments déjà vus. J’ai mentionné précédemment The Laundry, pour des raisons évidentes, et Harry Potter pour le côté très traditionaliste anglais.

Mais le côté vraiment intéressant, c’est ce personnage de Myfanwy (qui rime avec « Tiffany », ou peut-être pas). Enfin, ces deux personnages: celle avant l’effacement de sa mémoire et l’autre. Les deux ont d’ailleurs la parole tout au long du roman, la première via la palanquée de lettres qu’elle a laissé à sa nouvelle personnalité.

Quant à l’intrigue de The Rook, il repose, bien sûr, sur la question de qui essaye d’éliminer Myfanwy, mais aussi sur la découverte d’anciens ennemis du Checquy qui seraient sur le point de revenir et d’envahir la Grande-Bretagne. Le genre d’ennemis capables de créer des machines de guerre biologiques.

Ce premier tome – un deuxième est déjà paru et un troisième est annoncé pour cette année – de la série m’a franchement convaincu. L’écriture est très amusante, très british et donc parfois très absurde (l’épisode du canard est mythique), et si l’histoire de ses super-agents aux pouvoirs hors du commun est clairement dans le domaine de la fantasy, elle est ancrée dans un réel solide.

Donc, si vous aimez l’humour britannique et l’urban fantasy et les situations ubuesques à base de services gouvernementaux et de pouvoirs superhumains, je ne peux que vous en conseiller la lecture.

Outre Baroona, déjà citée, d’autres avis chez Lune et Lianne.

La bande-annonce du livre, mais qui donne une assez bonne idée de l’ambiance

Il y a également eu une mini-série télé, que je n’ai pas vue et qui semble pas mal dévier du bouquin, mais dont voici la bande-annonce

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4 réflexions au sujet de “« The Rook », de Daniel O’Malley”

  1. Ravi que tu l’aies apprécié ! C’est vraiment un livre très sympa, et je me rends compte que son souvenir est encore bien vif dans mon esprit, c’est bon signe – et notamment le canard, évidemment. ^^

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    • Si tu préfères lire en français, il existe une traduction, “Au service surnaturel de Sa Majesté”, qui est même dispo en poche chez Pocket.

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