« The Gone World », de Tom Sweterlitsch

Shanon Moss est un agent du NCIS. Dans The Gone World, de Tom Sweterlitsch, elle enquête sur l’assassinat sordide d’un soldat d’élite et de sa famille, en 1997. Puis en 2015. Puis de nouveau en 1997. Puis en 2016. Non, ce ne sont pas des flashbacks.

Et non, y’a pas Gibbs non plus. Enfin, si, mais juste pour la blague.

Parce que, dans The Gone World, Shannon Moss fait partie d’une section ultra-secrète de la Marine américaine. Du genre à avoir des vaisseaux spatiaux et des technologies quantiques qui permettent de voyager dans l’espace, mais aussi dans le temps.

Ce qui serait bel et bien s’ils n’avaient pas découvert un événement, baptisé le Terminus, qui plongera la Terre dans une apocalypse glacée et cauchemardesque. Et que plus ils explorent l’avenir, plus cet événement s’approche dans le temps.

Le Terminus est implacablement alien: un soleil blanc, un paysage ravagé par le feu et par le gel, des humains crucifiés, la tête en bas, sur du vide. On a du mal à y croire, mais on la voit par les yeux de Shannon, qui y a laissé une jambe – peut-être plus.

Et l’assassinat sur lequel elle enquête semble avoir un rapport direct avec cet événement. Du coup, elle voyage entre son présent – 1997 – et un avenir raisonnablement proche où elle espère que les questions laissées en suspens auront été résolues.

Les choses sont plus compliquées que ça, mais, dans les grandes lignes, c’est sur cette base que Tom Sweterlitsch a bâti ce roman, The Gone World. J’en ai entendu parler par une chronique de Gromovar, à peu près en même temps que je lisais un autre ouvrage de cet auteur, l’hallucinant Tomorrow and Tomorrow.

Hallucinant, The Gone World ne l’est pas moins. Déjà, s’il a beaucoup des atours du thriller, avec son enquête contre des adversaires implacables, il lorgne aussi du côté de la SF et d’une forme d’horreur cosmique qui n’a rien à envier à un certain HPL.

S’il faut un crochet bien renforcé pour y accrocher son incrédulité – je veux dire, les USA qui développent des vaisseaux spatiaux-temporels quantiques dans les années soixante… – ce n’est pas capital non plus.

Je mentirais également si je vous disais que j’ai été passionné de bout en bout. Il y a passages de The Gone World sur lesquels mes yeux ont glissé plus vite que mon cerveau. Mais globalement, c’est un roman impressionnant.

Il donne une impression de grande complexité, voire de bordel plus ou moins organisé, mais il retombe raisonnablement bien sur ses pieds. La conclusion a un côté un peu hop-hop-hop-quantique, mais il y a suffisamment d’indices autres pour que le lecteur (enfin, moi) s’y retrouve.

Si vous avez envie de lire une histoire qui surfe sur la fin du monde, je vous recommande The Gone World. Il a été traduit en français sous le titre Terminus.

Hormis le Gromovar sus-mentionné, d’autre chronique chez Apophis, Anudar, Le Chien Critique, Lorhkan, Xapur et bien d’autres.

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