“The Door into Summer”, de Robert Heinlein

En faisant un peu de ménage pré-déménagement dans nos rayonnages, je suis tombé sur The Door into Summer, de Robert Heinlein, un autre classique que je n’avais pas lu et que j’ai dévoré en quelques soirées. Paru en 1957, c’est de la science-fiction de divertissement, un truc assez léger.

On y suit Daniel “D.B.” Davies, ingénieur et inventeur dans l’Amérique de 1970, après une guerre qui s’est soldée par un échange nucléaire limité. Démobilisé, il crée toute une série de robots ménagers innovants, avant de se faire piquer son affaire par son associé et sa fort vénéneuse fiancée.

Il décide alors de se mettre en sommeil cryogénique pour trente ans, lui et son chat. Le chat est important; il s’appelle Petronius the Arbiter, “Pete” pour les intimes. C’est un matou caractériel et je dirais presque que c’est même le personnage le plus important du bouquin, mais je suis toujours partial avec les gros chats rouquins râleurs.

Lui et D.B. ont des conversations intéressantes; c’est même lui qui est à l’origine du titre du bouquin, faisant référence à sa tendance à vouloir toujours chercher une porte qui donne sur l’été quand il fait mauvais temps dehors.

J’ai beaucoup aimé The Door into Summer; j’y ai retrouvé quelque part mes Heinlein préférés, celui de The Moon Is a Harsh Mistress, de Friday ou de Stranger in a Strange Land. Par rapport à L’Homme qui vendit la Lune, il a un style qui est nettement plus mature, avec des personnages intéressants et bien campés; on retrouve encore pas mal de digressions longuettes sur le thème de l’ingénierie, mais heureusement plus rares.

Le gros défaut du bouquin, c’est que la quatrième de couverture vend la mèche: il y a une histoire de voyage dans le temps. Ce qui fait qu’on devine assez rapidement que toutes les petites bizarreries qui arrivent dans la première partie du bouquin sont causées par ce fameux voyage de la seconde partie. L’auteur se paye même le luxe d’un pied-de-nez final sur le ton “oui, y’a un truc qui coince, mais je m’en fous”.

Je pourrais aussi chouiner sur le côté un peu creepy du trentenaire qui fait une promesse en mariage à une gamine de onze ans, même s’il y a de bonnes raisons pour cela.

Hormis ces détails, The Door into Summer est un roman que j’ai trouvé très sympa. Il est plutôt court et enlevé; il se lit vite. Comme je le disais, il est plutôt léger, voire naïf par moment, mais ne se fait pas plus compliqué qu’il ne l’est. C’est plus une histoire d’un gars qui revient dans le passé pour refaire sa vie – littéralement – plutôt que de vengeance.

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2 réflexions au sujet de ““The Door into Summer”, de Robert Heinlein”

  1. C’était un de mes préférés, tu me donnes envie de le relire 30 ans après !

    C’est courant chez Heinlein la gamine qui épouse le moins jeune homme après un coup de paradoxe temporel, cf aussi le très bon L’Âge des étoiles.

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