Star Trek: Discovery, saison 3

À la fin de la deuxième saison de Star Trek: Discovery, l’équipage du vaisseau éponyme fait un bon dans l’inconnu. Genre, plus de huit siècles. Il peut s’en passer des choses, en huit siècles!

Quelque part, Discovery prend le pari d’appliquer à la lettre le slogan de la série: aller bravement là où personne n’est allé avant. Enfin bon, pas tout-à-fait à la lettre parce que ce XXXIe siècle est quand même pas mal peuplé, mais il est aussi plutôt hostile.

En fait, la série bascule dans une variante SF du post-apo, avec un monde dans lequel la plupart des moyens de communication interstellaires se sont effondrés brutalement il y a près d’un siècle.

Michael Burnham y débarque un peu en vrac et doit tout réapprendre, dans un monde où la Fédération est devenu une sorte de légende.

Alors bon, Michael Burnham, parlons-en. C’est quelque part le plus gros défaut de cette saison – et j’ai un peu peur que ça devienne le plus gros défaut de la série, en fait. Le personnage pourrait être intéressant, mais j’ai l’impression qu’il est à la fois trop mis en avant et pas assez développé. C’est presque une caricature de lui-même.

C’est dommage, parce que j’aime beaucoup l’univers dans lequel débarque Discovery. L’absence de la Fédération souligne son importance: sans elle, l’espace connu vire au chaos, avec un conglomérat criminel-industriel qui fait régner l’ordre là où les gens paient.

Il y a des idées visuelles très sympas, avec des vaisseaux polymorphes et des nacelles détachées des vaisseaux. On ne sait pas trop à quoi ça sert, mais ça a l’air cool; c’est normal, c’est Star Trek.

Les autres personnages sont très intéressants, surtout Saru, qui obtient enfin le rang de capitaine qu’il mérite, ainsi que Tilly, qui se tape la promotion la plus expresse de toute l’histoire de Starfleet (en temps subjectif). En fait, je suis assez enthousiaste sur l’ambiance de camaraderie qui règne entre les officiers de la passerelle. J’aime également beaucoup la fort mal lunée ingénieur Reno.

Les intrigues de cette troisième saison sont plutôt pas mal, notamment celle autour de Philippa Georgiou, mais l’ensemble m’apparait franchement rushé. J’ai l’impression que les créateurs de séries sont tellement peu sûrs d’avoir une saison après celle qu’ils viennent de terminer qu’ils s’efforcent de tout boucler, au cas où ça serait la dernière.

Je finis donc cette troisième saison de Star Trek: Discovery avec une impression mitigée. Il y a des moments très sympas et d’autres qui sont très bof. Disons que je suis nettement moins enthousiaste qu’après la deuxième saison, mais j’attends quand même de voir ce que nous réserve la suite.

Et puis il y a un chat. Pardon: une reine !

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6 réflexions au sujet de “Star Trek: Discovery, saison 3”

  1. Je suis d’accord avec toi à tout point de vue. Je trouve aussi que Burnham devient pénible à force et que ça gâche le personnage à la longue. J’ai aussi préféré le deuxième saison, même s’il y a plein de bonnes choses dans la troisième.

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  2. Pareil ici. C’est une chose que me frappe dans de plus en plus de séries, le personnage principal – ou le plus mis en avant quand c’est un “ensemble cast” – est souvent le moins intéressant, ce qui est dommage/agaçant.

    Et on ne voit pas assez le chat.

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  3. Ben ça faut que je regarde, c’est un peu basique Star Trek, mais après une grosse journée de travail, ça repose les neurones

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  4. C’était assez basique à l’époque, mais ça a quand même pas mal évolué. Ça reste ce que l’appelle de la “science-fiction pour enfants sages”, par certains côtés (et surtout en comparaison de The Expanse, par exemple), mais mine de rien, ça touche à quelques thématiques intéressantes.

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  5. J’avais laissé tomber Discovery au bout de la première saison, tant je trouvais la personnage principale insipide (et le concept du moteur sporique profondément débile).
    J’ai l’impression que cette troisième saison aurait pu m’intéresser quand même. Dommage… :-\

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