« Stagiaire au Spatioport Omega 3000 », de Ploum

Qui n’a jamais rêvé de devenir dame-pipi dans une station spatiale? Et bien ce destin est l’une des « joyeusetés que nous réserve le futur » dans le recueil de nouvelles de Ploum, Stagiaire au Spatioport Omega 3000.

Ploum est le nom de plume de Lionel Dricot, que je « connais » (via Internet) depuis fort longtemps. Il est blogueur, libriste et, donc, auteur. Il a récemment publié Printeurs, que j’avais chroniqué ici-même, et il m’a fait l’amitié de m’envoyer son nouvel ouvrage.

Stagiaire au Spatioport Omega 3000 compte quinze textes (plus une « piste cachée ») qui vont du simple paragraphe à la trentaine de pages. Toutes ont une coloration science-fictionnesque ou fantastique plus ou moins marquée. Et aussi un certain décalage.

Ainsi, la nouvelle-titre suit la carrière d’un humain qui devient officiellement dame-pipi d’une station spatiale où se croisent des centaines de peuples extra-terrestres. On suit également un ingénieur venu inspecter les filons chocolatifères de la Lune. Ou des hacktivistes qui cherchent la trace de l’homme le plus riche du monde.

Plusieurs textes sont très poétiques, mais dans l’ensemble, Ploum semble très enthousiaste à jouer sur le constat que la science-fiction est une littérature du présent. Les « autres joyeusetés que nous réserve le futur » du sous-titre ressemblent beaucoup à nos joyeusetés contemporaines.

Au reste, chaque nouvelle est augmentée d’une note de l’auteur, qui explique les idées et le processus créatif derrière les textes.

Dans l’ensemble, il y a de très bonnes idées dans Stagiaire au Spatioport Omega 3000 et une écriture qui est globalement classique, mais efficace. Mais qui aime bien châtie bien et j’ai quelques points négatifs à soulever.

Le principal, à mon avis, c’est que souvent, ce sont des textes un peu trop politisés. Ploum a un message à faire passer, ce qui est tout à fait compréhensible, mais il pourrait le faire de façon un peu plus subtil. Après, je suis bien conscient que ce n’est pas l’exercice le plus évident sur une nouvelle.

Je trouve aussi que les notes d’intention, si elles sont très intéressantes d’un point de vue créatif, ont tendance à « casser l’immersion ». Peut-être aurait-il été plus pertinent de les rassembler en une postface.

Ceci mis à part, Stagiaire au Spatiort Omega 3000 est un chouette petit recueil, paru chez les potos de PVH Éditions – comme Printeurs, d’ailleurs. En un poil plus de 200 pages, il se lit vite et est plutôt plaisant. Merci encore à Ploum pour le bouquin!

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2 réflexions au sujet de “« Stagiaire au Spatioport Omega 3000 », de Ploum”

  1. Trop de fautes dans ce bouquin, orthographe, conjugaison. Mise en page franchement malheureuse. Quelques textes sympas, sans plus, mais beaucoup de médiocres. Et les opinions exprimées, malgré des pistes intéressantes sur l’écologie politique et la centralisation des réseaux sociaux sont effectivement gênantes et parfois grossières, dans le sens manque de finesse.

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    • Bienvenue sur le blog! Assez d’accord sur la mise en page, mais je n’ai pas noté un nombre particulièrement élevé de coquilles.

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