Renaissance, tome 4

Terre, an 2104 – vingt ans après l’arrivée de Renaissance, la coalition extra-terrestre qui a sauvé la Terre d’elle-même. Alors que la vie s’améliore sensiblement pour les Terriens, la question se pose pour certains: à quel prix?

Dans ce quatrième tome, qui ouvre le second cycle de trois volumes, on retrouve la plupart des protagonistes du premier. Côté Terriens, la texane Liz Hamilton est allée s’installer en Patagonie, un des endroits où Renaissance a accepté de ne pas intervenir, quant à Hélène, elle travaille toujours avec Renaissance, à Paris.

Quant aux extra-terrestres, ils n’ont pas beaucoup changé. Sätie et Swänn ont une fille, Pablö gère une université où le fils d’Hélène excelle. Tout paraît au mieux, mais c’est trompeur.

D’abord, si les améliorations sont évidentes, c’est surtout parce qu’avant l’arrivée de Renaissance, la Terre était un champ de ruines. Il y a encore des zones en guerre, l’écosphère ne se remet que lentement et, surtout, un certain nombre de Terriens commencent à voir leur bienfaiteurs comme des envahisseurs.

Et, objectivement, ils ont quelques raisons de se méfier. Hélène tombe par hasard sur des preuves irréfutables de manipulations génétiques. Au cours d’une enquête sur une attaque terroriste de grande ampleur, Swänn trouve des traces de technologie extra-terrestre.

Et, pendant ce temps, au sein de la coalition qui forme Renaissance, certains ruminent des considérations très matérialistes sur les ressources de la Terre et du coût de l’opération. Histoire d’encore compliquer les choses.

J’aime beaucoup cet aspect de Renaissance. Déjà, les extra-terrestres qui débarquent pour nous sauver, ce n’est pas banal. Pas du jamais-vu non plus, mais en général, le genre « les extra-terrestres arrivent » impliquent plutôt des désintégrateurs lourds. Ça nous change un peu.

De plus, l’idée que, du côté terrien comme de l’autre, on a affaire à une multiplicité de cultures et d’intérêts qui ne convergent pas toujours. Et, du coup, les Grands Plans Enthousiastes s’embourbent dans le marigot de la vraie vie. Et c’est tant mieux aussi, ça rend les choses plus intéressantes.

Ce quatrième tome, intitulé Sui Juris – du nom de l’organisation terrienne anti-Renaissance – a le défaut d’être un début de cycle et donc de laisser pas mal de choses en plan à la fin. Mais ce qu’il propose est plutôt alléchant pour la suite. On retrouve au « générique » de vieilles connaissances de ce blog, à savoir Fred Duval au scénario et Fred Blanchard au design, avec Emem au dessin et à la couleur.

Comme je l’avais mentionné dans ma chronique précédente sur cette série, j’avoue que je prends aussi quelques notes pour ma propre histoire « d’invasion extra-terrestre » – je veux parler de Progressions. Qui ne progresse pas beaucoup, je vous l’accorde. Un jour, peut-être.

En attendant, je vous recommande cette série. C’est de la SF intelligente comme on aimerait en voir plus souvent.

Pour soutenir Blog à part / Erdorin:

Blog à part est un blog sans publicité. Son contenu est distribué sous licence Creative Commons (CC-BY).

Si vous souhaitez me soutenir, vous pouvez me faire des micro-dons sur Ko-Fi, sur Liberapay ou sur uTip. Je suis également présent sur Patreon et sur KissKissBankBank pour des soutiens sur la longue durée.

1 réflexion au sujet de « Renaissance, tome 4 »

Laisser un commentaire

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.