Un vaisseau de chasseurs à l’équipage disparate, des créatures stellaires mystérieuses, une situation interstellaire tendue, une héritière disparue… Le moins que l’on puisse dire, c’est que ce premier tome de la bande dessinée Prima Spatia, intitulé « L’Héritière », accumule pas mal de clichés de science-fiction.
Bon, ce n’est pas forcément un mal. Et puis les clichés sont aussi faits pour être détournés. Et il n’est pas impossible que, sur ce point, cette série réserve quelques surprises.
Déjà, ce premier tome a un rythme un peu bizarre: on a une première partie où l’héritière du titre, une jeune aristocrate nommée Alba qui vit dans un astéroïde privé, est enlevée avec sa gouvernante (un peu garde du corps sur les bords) par un vaisseau inconnu.
Puis on passe à l’histoire de La Flèche, un vaisseau qui gagne sa croûte en chassant des créatures de l’espace pour les resources qu’elle contiennent. Ce vaisseau s’allie avec un rival pour tenter de capturer un spécimen particulièrement grand – et dangereux. Au cours de cette chasse, il tombe sur un module de survie qui contient Alba et sa gouvernante.
Dans l’absolu, l’histoire signée Denis-Pierre Filippi, est plutôt classique jusque là. Ce qui fait l’intérêt de Prima Spatia, c’est l’univers baroque, entre vaisseaux spatiaux old-skool, peuples extra-terrestres anthropomorphes et créatures de l’espace aussi gracieuses que mortelles.
Le trait de Silvio Camboni (et les couleurs de Francesco Segala) lui donne vie dans un style qui rappelle un peu Valérian et Laureline (d’ailleurs, Alba a un sérieux air de famille avec l’héroïne de Christin et Mézières). Visuellement, on est dans le domaine d’un space-opera à grand spectacle, plutôt somptueux.
Globalement, cette série est agréable, mais elle ne m’enthousiasme pas plus que ça. Le scénario est plutôt plan-plan, mais est rehaussé par un univers sympathique. Je vais quand même garder un œil dessus, il y a du potentiel pour une suite un peu plus relevée.
Du moins, je l’espère.
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C’est un peu “Le Voyage extraordinaire” version SF, avec une histoire qui tient la route et un univers qui en met plein les yeux. J’ai des doutes que le scénario devienne révolutionnaire par contre.
Pas lu « Le Voyage extraordinaire ».