Orc’idée 2014

Et c’est donc la saison d’Orc’idée, la grande convention lausannoise, qui rev– ah, on me dit dans l’oreillette qu’en fait non, ce n’est pas d’une part la bonne saison et d’autre part, cette édition 2014 ne se déroule plus à Lausanne, mais à La Tour-de-Peilz, près de Vevey.

Changement de dates et changement de lieux, donc, pour des raisons qui tiennent plus du cafouillage administratif que d’une volonté propre, mais qui permet à la convention de nouer un partenariat avec le Musée suisse du jeu, sis dans cette même ville.

C’est donc une convention bilocalisée – notez que je n’ai pas dit “schizophrène” – qui s’est tenue ce week-end, entre le musée et la Salle des Remparts, une salle communale à l’architecture très classique: hall d’entrée, grande salle, scène et balcon, plus quelques salles annexes. Cela change des grandes cafétérias de l’EPFL et, pour tout dire ça donne l’impression d’être nettement plus petit.

Le côté “grande salle sans séparations” cause également quelques soucis de bruit, quelque peu aggravés par une quinzaine de tables de jeu de rôles parfois très grandes, qui obligent meneurs de jeu et joueurs à devoir crier pour se faire entendre par-dessus le brouhaha.

Les jeux de plateau, gérés par Ch’piil, occupaient la scène alors qu’une petite dizaine de stands d’éditeurs ou d’associations se répartissaient sur le pourtour de la scène. La Salle des Remparts compte également une cuisine/cafétéria annexe.

Une plus petite salle pour des parties de Clay-o-Rama et pour les conférences du samedi – auxquelles je n’ai pas assisté, car il fallait bien quelqu’un pour garder le stand de 2 dés sans faces (mais je me rattraperai sur les vidéos). Le fort sympathique Musée, au bord du lac, accueillait quelques tables de wargames, mais aussi de jeu de rôles.

J’avais pour ma part programmé deux parties de City Hall – une le samedi et une le dimanche. Je suis resté dans le classique (désolé Céline) en faisant jouer Paradis Perdu, le scénario tutoriel du livre de base, qui a l’avantage d’être rapide à mettre en place et à se jouer en 2-3 heures sans pousser. Les joueurs se sont bien amusés et, à en juger par les ventes, ont plutôt bien apprécié le jeu. Quelques scènes d’anthologie, notamment la défenestration d’un chef de gang par une série d’esquives remarquablement minutées.

J’avais également prévu une partie de Tigres Volants le samedi soir, le désormais classique Station de bouts, que j’ai dû interrompre un peu avant la fin pour arriver à prendre le dernier train – qui m’a quand même fait arriver à la maison à deux heures du matin. Il faut dire aussi que la partie a été intense, avec cinq joueurs déchaînés – moins bourrins qu’à OctoGônes, mais pas forcément plus avares en plans débiles. Grosses barres de rire.

Le fait que la partie a été interrompue par la petite cérémonie pour le 20e anniversaire de la convention n’a pas aidé à garder l’horaire, mais c’était tout de même un peu émouvant d’écouter les différents intervenants – à commencer par l’actuel président de la convention, Laurent Maerten – raconter les débuts pré-Orc’idée. Et de se dire “Ah oui, la Croix d’Ouchy en 1990, j’y étais”…

Reste que cette édition de la convention me laisse une impression bizarre. Certes, le cadre – le charme de la ville et les bords immédiats du lac – est difficilement comparable au style “bunker au milieu des dunes” de l’EPFL, mais l’éclatement entre deux sites, tout de même éloignés de cinq minutes de marche, ainsi que la taille réduite des lieux donne l’impression que ce qui était un événement de dimension régional s’est réduit à une simple convention de club.

(Au reste, je soupçonne que le Swiss Fantasy Show, qui se déroulait ce même week-end à Morges, n’a pas dû aider.)

J’ai l’impression que les invités venus de loin et pour la première fois, comme Brand et Le Grümph, ont dû être surpris. Orc’idée a, à mon avis, acquis au fil des ans une réputation qui dépasse assez largement les frontières, ainsi que sa taille réelle.

En discutant avec l’organisation – qu’il faut saluer bien bas pour le super boulot qu’ils abattent chaque année –, il est clair que cette édition a été bien plus facile à mettre en place que précédemment et que le partenariat avec le Musée du jeu était dans l’air depuis un moment et fait sens. J’ai quand même l’impression d’y avoir perdu quelque chose.

Impression mitigée, donc. J’avoue que j’attends déjà, avec une certaine appréhension, la prochaine édition, que celle-ci revienne à l’EPFL ou s’installe définitivement – jusqu’à preuve du contraire – sur la Riviera vaudoise.

Comme toujours, mon album de photos d’Orc’idée est disponible sur Flickr, sous licence Creative Commons.

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