Octogônes 2011

En fin de compte, Lyon, ce n’est pas si loin de Genève : un peu moins de deux heures de train, c’est à peu de choses près la durée d’un trajet à Sierre ou à La Tchaux. Du coup, la question est « pourquoi ne suis-je jamais allé à une convention à Lyon auparavant ? »

Cette édition 2011 d’Octogônes a beau n’être que la deuxième du nom, elle vient après une solide tradition d’autres conventions sise dans la « capitale des Gaules », comme disent les journalistes qui n’aiment pas les répétitions. Et si je n’ai donc aucune expérience des autres, je dois avouer que celle-ci est d’un fort beau gabarit.

Du vendredi au dimanche, Octogônes déroule toute la panoplie d’activités ludiques : jeux de plateau, cartes, figurines, grandeur nature, même quelques jeux vidéos dans un coin (plus des auteurs de romans et de bandes dessinées en dédicace), et bien sûr jeu de rôle.

Après l’expérience peu enthousiasmante de l’Asmoday, Antoine et moi avons donc décidé de nous mettre en route – lui le vendredi et le samedi et moi samedi et dimanche pour y vanter la qualité suisse (retards compris) des produits de 2 dés sans faces (société coopérative, exigez ce label !).

L’Espace Tête-d’Or, situé à une dizaine de minutes de bus de la gare, est une salle d’un fort beau gabarit, avec un grand espace pour les jeux « traditionnels » et quelques salles plus petites, mais également de bonne taille, pour rôlistes et figurinistes. Il comporte même quelques salles à l’étage, pour les conférences (il y en a eu au moins une, sur les vampires ; vous m’excuserez si je n’y suis pas allé, j’avais un CD-ROM à défragmenter).

Ça a l’air de rien, comme ça, mais c’est de la grande conv’ ! Probablement aussi grande que la première GenCon France. Une bonne partie des éditeurs ne s’y sont d’ailleurs pas trompé et ont fait le déplacement : Oriflam, Black Book, ForgeSonges, le 7e Cercle, les Ludopathes, plus pas mal de plus petites structures, comme Di6dent, la Boîte à Heuuh ou les gens de Tiamat, plus Brand venu présenté Guts en avant-première. Didier Guiserix en personne hantait les lieux, c’est dire.

Il y a bien dû avoir une petite centaine de parties de jeux de rôle, dans un espace certes un peu bruyant, mais rien de tragique. L’organisation a cependant été assez chaotique, avec des parties annoncées à l’insu du plein gré de leurs meneurs  – dont votre serviteur, même si en toute honnêteté, c’est peut-être moi qui me suis trompé dans mes annonces.

Je dois avouer m’être beaucoup amusé avec les « défis MJ » proposés par les organisateurs : les meneurs devaient essayer de placer une action particulière au cours de leur partie et les joueurs pouvaient noter le degré d’intégration et de naturel de cette inclusion improvisée. Et je ne dis pas forcément ça parce que j’ai gagné le premier prix (bon, aussi, un peu).

Bon, la première – mettre un PJ à poil – était ridiculement facile dans le cadre d’une partie de Tigres Volants ; la seconde, qui consistait à avoir un PJ donner un animal en peluche à un autre PJ ou à un PNJ, était un peu plus dure, mais j’y suis également arrivé. Défaut de l’idée : ça casse l’action. Ça aurait aussi été mieux si tous les MJ avaient été mis au courant à l’avance.

Si je devais nommer un gros défaut à cette convention, c’est la restauration. La cantine ne proposait que des hot-dog à moitié décents et des sandwichs industriels pain de mie dont l’emballage était presque plus appétissant que le contenu. Je la voyais autrement, la gastronomie lyonnaise !

Mais ces petites récriminations mises à part, Octogônes est une chouette convention qui propose, pas loin de la Suisse, une masse assez spectaculaire d’invités et d’activités ludiques, le tout avec beaucoup de bonne humeur et une organisation certes pas au top, mais aimable et serviable. Notez que, selon la tradition, j’ai mis en ligne quelques photos toupourrites.

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