Ne Obliviscaris: Citadel

Citadel, du groupe australien Ne Obliviscaris, est ce qui arrive quand des extrémistes décident de mélanger 50% de métal progressif, 50% de death et 50% de violons folk. Ça donne 150%, ce qui n’est pas toujours un gage, sinon de qualité, du moins d’écoutabilité.

Ne Obliviscaris a donc décidé de donner dans le death progressif extrême et d’y rajouter des violons, juste parce que. On a l’impression que quelqu’un a pris trois groupes différents pour en faire un seul projet musical. Autant dire que, de mon point de vue, c’est un peu rude à suivre. Parfois. D’autres fois, c’est très rude.

Si, techniquement, Citadel annonce six pistes, il s’agit en fait de trois morceaux: “Painters of the Tempest”, “Pyrrhic” et “Devour Me, Colossus” – le plus court faisant un poil moins de dix minutes, pour un total de quarante-huit minutes.

Disons les choses ainsi: c’est clair que, du point de vue originalité, on est largement au-dessus de la mêlée. Le problème, à mon avis, c’est qu’à force de vouloir mélanger trop de trucs, ça prend des allures de gloubiboulga moyennement digeste.

Bon, je soupçonne que, pour moi, le gros problème vient surtout des éléments death qui, à coups de growls et de déchaînements soniques, ruinent un peu le reste de l’ambiance. Le growl n’a jamais été mon truc alors que le violon, si; du coup, les deux ensemble a tendance à mettre mes nerfs à rude épreuve.

Parce que, quand Ne Obliviscaris fait dans le mélodique et le progressif, c’est tout de suite très chouette et, souvent, impressionnant (genre l’instrumental “Painters of the Tempest part III”) et, à l’opposé, quand ils se lancent dans le brutal à grand spectacle (comme avec “Pyrrhic”, qui suit le précédent), c’est moins agréable.

Ceux qui cherchent de l’aventureux, du torturé, du brutal, du mélodique et de l’aérien réunis dans un même album devraient se risquer à jeter une oreille sur Citadel. Ça tombe bien, l’album est à l’écoute sur Bandcamp. Par contre, je suggère d’adopter une tenue de sécurité idoine (genre, un char lourd), parce que ça remue sévère.

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