Metamorphosis: I Am Not a Hero

Ce n’est pas sans une certaine appréhension que j’ai acheté cet album de Metamorphosis, I Am Not a Hero, suite à une chronique de Clair & Obscur. Il faut dire que la dernière fois que j’avais chroniqué un album de cette formation, je n’avais pas vraiment été tendre. Bon, c’était avec Dark, en 2009; un peu d’eau a coulé sous les ponts de Lausanne et de Bienne depuis.

Metamorphosis, c’est une des rares formations suisses de rock progressif, active depuis une vingtaine d’années et propose un néo-prog qui rappelle beaucoup celui de ses compatriotes Clepsydra. Elle est emmenée par Jean-Pierre Schenk, claviériste, compositeur et chanteur (et pilier du rock progressif suisse depuis les années septante).

I’m Not a Hero, septième album du groupe, dure un peu moins d’une heure et compte neuf pistes. Deux d’entre elles durent environ quatre minutes, les autres s’échelonnent entre six et huit minutes.

En relisant ma chronique de Dark, je retrouve dans le Metamorphosis de 2021 pas mal des éléments déjà présents à l’époque. Des compositions plus atmosphériques qu’énergiques (malgré une guitare bien nerveuse d’Olivier Guenat) et des influences du côté de Marillion (pour le côté néo-prog) et de Porcupine Tree et d’Eloy (pour les ambiances).

Par contre, je ne sais pas si c’est mon oreille qui a évolué ou si les musiciens ont pris du level en douze ans – probablement un peu des deux – mais I Am Not a Hero m’apparaît nettement plus convaincant. Voire franchement bon, avec plusieurs moments qui frisent l’excellence.

C’est particulièrement notable sur des titres comme « Dark World », « Little Stars Desintegrate », « More Is less » et surtout sur les parties instrumentales. Les compositions de Metamorphosis sont classiques, mais solides.

Cela dit, les vocaux sont parfois le point faible de Metamorphosis. Pas tout le temps: Jean-Pierre Schenk est un chanteur tout à fait correct – sauf quand il force sa voix. Par exemple, sur le refrain de « Little Stars Desintegrate » – ce qui est dommage, vu que c’est à part ça un des meilleurs titres de l’album.

Je pourrais aussi râler sur une production qui manque de pêche par moments. Là encore, c’est globalement correct, mais il y a quelques passages qui auraient mérité un rab de patate.

Mais je pinaille. I Am Not a Hero n’est peut-être pas l’album de prog parfait – si tant est qu’il existe – mais il est bon, voire très bon dans son ensemble, avec quelques touches réellement excellentes. Si vous aimez un rock progressif tendant vers le néo-prog, n’hésitez pas à écouter ce nouvel opus de Metamorphosis.

Bonus: la vidéo de « Dark World »

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2 réflexions au sujet de “Metamorphosis: I Am Not a Hero”

  1. Si la zizik marche comme le gribouillage, en douze ans, tu passe d’amateur à pro à bouteille, donc, c’est plutôt rassurant que tu constate un progrès 😀

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    • Oui, sauf que, techniquement, à l’époque du précédent, “l’amateur” avait déjà plus de trente ans de métier derrière lui.

      Mais bon, c’était quand même un peu son “nouveau” projet, je suppose.

      Répondre

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