Martigan / Sky Architect / Threshold / Riverside / Eloy au festival Night of the Prog VI

Cet article est le numéro 2 d'une série de 3 intitulée Lorelei 2011

Première journée du Night of the Prog Festival, le 8 juillet 2011. On commence par des revenants, des jeunots doués, des grands noms de la nouvelle et de l’ancienne génération.

À notre arrivée, Martigan était en train de finir son set; dommage, c’était le seul groupe du week-end que je ne connaissais pas du tout. De ce que j’ai entendu, il donne dans un néo-prog avec de faux airs de Twelfth Night, période post-Mann, ou de Genesis des années 1980; comme souvent, excellents instrumentaux. Bonne nouvelle, le public semble très enthousiaste dès le départ.

Impression qui se confirme par l’accueil réservé aux jeunots de Sky Architect, qui se révèlent être de grosses brutes sur scène, avec une maîtrise instrumentale certaine. S’ils ne jouent que quatre morceaux, c’est cependant un très long set. Personnellement, je suis moins enthousiaste : pour moi, leur musique manque de cohérence ; on a presque l’impression d’avoir une caricature de prog avec au moins douze breaks par minute, sans trop savoir ce qu’ils se veulent..

La présence de Threshold, que je croyais disparu dans les limbes il y a quelques années, était pour moi une surprise. Les revenants semblent cependant très contents d’être là et font un concert énorme beaucoup plus power-metal que prog (le fait d’avoir perdu le clavier dans la balance n’aide pas). Damian Wilson le chanteur, nous fait un gros numéro de showman : il court partout, grimpe sur tout ce qui est grimpable et va jusqu’à se balader et chanter au milieu d’un public ravi et ultra-enthousiaste.

Riverside est en quelque sorte l’anti-Threshold : si les Polonais livrent un show très statique, leur musique est elle très progressive, sur le fil du rasoir entre prog et métal. Sans être aussi surexcité que Damian Wilson, Mariusz Duda, chanteur et bassiste, fait également montre de ses compétences de meneur sur un public chaud-bouillant : il nous lance sur une mélopée qui finit par être reprise sur l’intégralité de « Left Out » – et sur le reste du week-end ; c’est un peu la version prog du « poulet » du Naheulband. Là encore, comme on avait l’impression que le clavier était en retrait, ça donnait un son beau coup plus rock, mais comme Riverside n’a qu’une seule guitare en façade, ça restait reconnaissable.

Eloy conclut la soirée du vendredi et je dois avouer avoir eu quelques craintes pour ce « Yes allemand » devant passer juste après deux monstres de métal (plus ou moins) prog. Je me faisais du souci pour rien : emmenés par un public tout acquis à leur cause, Eloy attaque avec deux guitares, deux claviers et trois choristes, ce ne sont pas des petits blanc-becs avec dix ans d’existence qui vont leur faire peur ! Je dois avouer ne pas être fan du groupe, mais leur prestation était plus qu’honorable : malgré plus de trente ans d’existence, Eloy a toujours la patate et ça se sent.

Excellent début de fort bonne augure pour ce festival, malgré les problèmes de son.

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