Marrasmieli: Martaiden mailta

Violons? Check. Flûte? Check. Accordéon? Check aussi. Ambiances forestières? Check. Black-metal? Check. Pas de doute: le nouvel album de Marrasmieli, Martaiden mailta, est bien du black-metal atmosphérique.

Marrasmieli est un groupe finlandais, que j’avais découvert il y a un peu plus d’un an pour leur premier album (qui avait lui-même un peu plus d’un an à l’époque). Ils jouent donc une variante de black-metal, dite « atmosphérique », qui fait la part belle aux ambiances et à la mélodie, mais toujours avec des grosses guitares et des voix qui hurlent.

Martaiden mailta compte cinq pistes, mais on peut presque dire que la première ne compte pas, vu qu’elle ne fait qu’une minute et demie alors que les autres alignent entre sept et dix-sept minutes. Au total, l’album aligne un peu plus de trois quarts d’heure.

Si vous n’aimez pas les compositions longues, passez votre chemin, parce qu’il n’y a un peu que ça: dans cet album, Marrasmieli enquille epic sur epic. Force est d’ailleurs d’avouer qu’ils le font plutôt bien. Le groupe a visiblement un goût pour la forme longue.

Bon, je ne dis pas qu’il y a pas des moments où, dans « forme longue », on retient surtout « longue », mais globalement, il y a plus de passages vraiment enthousiasmants que d’ennuyeux.

On ne peut pas dire non plus que Marrasmieli propose une musique très originale, mais là encore, leur mélange folk/black-metal est très bien foutu. L’équilibre entre les parties mélodiques et brutales est plutôt à l’avantage des premières, mais c’est plutôt harmonieux.

Il me semble même que la prod est quelques crans au-dessus de leur précédent opus, ce qui n’est pas difficile, mais est toujours bienvenu. Ça donne un relief certain à l’album.

Martaiden mailta propose un metal qui emprunte au Bathory de la fin des années huitante, à la « nouvelle vague atmoblack » et au folk-metal avec bonheur. Si on supporte les vocaux hurlés (pas tout le temps, mais quand même très souvent), Marrasmieli propose un album qui vaut au moins une écoute – par exemple sur Bandcamp.

Bonus: la lyric-vidéo de « The Oaks of England »

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