Lör: Edge of Eternity

Pour cette chronique, on va jouer à « bonne nouvelle, mauvaise nouvelle ». Bonne nouvelle, Lör a sorti un nouvel album, Edge of Eternity; mauvaise nouvelle, c’est un EP. Bonne nouvelle, le groupe américain a encore amélioré son folk-metal prog-épique; mauvaise nouvelle, il est toujours pénalisé par une production médiocre.

Lör, c’est une formation de Philadelphie qui mélange allègrement power-metal, folk (tendance pirate) et prog. Si c’est un mélange qui vous rappelle quelque chose, c’est parce que c’est la formule gagnante derrière leurs compatriotes de Wilderun. On notera cependant que Lör, sur cet album, n’a que des vocaux clairs (ok, quelques screams sur « Ruin »).

Edge of Eternity est donc un EP, d’un poil plus d’une demie-heure. Il compte cinq pistes entre cinq et sept minutes et demie, mais la complexité des compositions le fait paraître plus long qu’il ne l’est. C’est un peu décevant, quelque part, mais ce n’est pas plus mal: il n’y a pas un gramme de superflu.

Alors, oui, Lör ressemble beaucoup à Wilderun; je l’avais déjà mentionné dans la chronique de leur premier album, In Forgotten Sleep. J’avais d’ailleurs déjà parlé, à cette occasion, de la production crapoteuse.

Partons déjà sur ce deuxième point: objectivement: Edge of Eternity est mieux produit. En même temps, pour faire pire, il aurait fallu balancer direct un truc enregistré avec un téléphone portable. Reste que les vocaux sont méchamment écrasés et, de façon générale, ça manque singulièrement de dynamisme, ce qui est un comble pour ce genre de musique.

Parce que, pour revenir sur le premier point, ils ressemblent certes à Wilderun, mais d’une part ce n’est pas exactement un créneau sur lequel on se bouscule et, d’autre part, Lör a largement le niveau pour tenir le comparaison, avec une mégatonne d’énergie en plus.

(Et d’une troisième part, j’aime beaucoup Wilderun.)

Les cinq compositions de Edge of Eternity déboulent à une vitesse dingue, avec un enthousiasme communicatif. Il y a un véritable côté festif et épique à la musique du groupe. On ne s’ennuie pas, avec notamment un final aussi épique qu’éponyme. Le seul défaut que je lui trouve, c’est une pochette pas terrible.

Malgré tous ses défauts, Edge of Eternity est une des excellentes surprises de 2020, qui confirme Lör parmi les groupes de metal avec lesquels il faut compter. Vous pouvez trouver l’album sur Bandcamp.

La vidéo de « Ruin »

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