Les restes en noir du samedi: Icare / Saor

La thématique de cette nouvelle édition des Restes du Samedi, c’est le black-metal et, plus précisément, deux groupes vus récemment au Wild Boar Fest: Icare, pour Charogne, et Saor, avec Roots.

Pour rappel, les Restes du Samedi sont une rubrique où je chronique deux ou trois albums que je trouve intéressants, mais pour lesquels – pour l’une ou l’autre raison – je ne vois pas écrire les trois cents mots « réglementaires » pour un article régulier.

Quatuor originaire de La Chaux-de-Fonds, Icare m’avait quelque peu soufflé avec sa blague-qui-n’en-était-pas-une: Charogne, ce présent album, consiste bien en une seule piste de presque trois quarts d’heure. Le concept est inspiré du poème de Charles Baudelaire, Une charogne.

C’est difficile de chronique un album qui ne comporte qu’une piste. Surtout pour un genre dans lequel je débute quelque peu, à savoir le black-metal atmosphérique. Ce que je peux en dire, c’est que ça sonne comme de l’atmoblack raisonnablement classique, mais sur plus de quarante-trois minutes.

Ça pourrait être rébarbatif, mais à dire vrai, Icare sait gérer ses ambiances. Le groupe jongle avec les parties instrumentales et les portions chantées – encore que « hurlées » serait plus juste. L’enregistrement, réalisé dans les conditions du live, ajoutent une touche un peu crue au son, qui n’est pas désagréable.

Sans être particulièrement renversant non plus, Charogne est un album qui se laisse écouter sans déplaisir. Il est disponible sur Bandcamp à prix libre.

Bonus: un extrait « officiel » de l’album

Je connais et j’apprécie Saor depuis un moment. Je peux même dire que c’est le groupe qui m’a fait découvrir le black-metal atmosphérique avec leur album Guardians. Comme je n’avais jamais écouté les précédents opus du groupe, j’ai profité de leur passage à Meyrin pour prendre un CD de Roots, leur premier album.

Sans surprise, il ne faut guère que quelques minutes pour retrouver tout ce qui fait le son Saor: les claviers planants, les guitares virtuoses avec un côté oldfieldien marqué, plus quelques instruments traditionnels, et enfin les growls lointains d’Andy Marshall, comme venant d’au-delà du Voile féérique.

Les pistes sont longues, voire très longues: trois, sur les six que compte l’album, sont entre treize et dix-sept minutes. Mais Saor maîtrise déjà remarquablement la forme longue et elles sont très réussies.

Disons qu’écouté avec le recul de trois autres albums (il y en a un cinquième, Aura, que je n’ai pas écouté) et de deux concerts, il n’y a pas vraiment de différence notable. Tout au plus la production est-elle peut-être un peu plus rustique.

Si vous ne connaissez pas Saor et que vous avez envie de commencer par le commencement, alors Roots est une excellente porte d’entrée vers le « metal calédonien » de l’artiste. Il est disponible sur Bandcamp.

Bonus: l’album entier est – officiellement – sur YouTube

Pour soutenir Blog à part / Erdorin:

Blog à part est un blog sans publicité. Son contenu est distribué sous licence Creative Commons (CC-BY).

Si vous souhaitez me soutenir, vous pouvez me faire des micro-dons sur Ko-Fi, sur Liberapay ou sur uTip. Je suis également présent sur Patreon et sur KissKissBankBank pour des soutiens sur la longue durée.

Laisser un commentaire

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.