« Les Mains qui guérissent », d’Étienne Bar

J’aurais dû aimer Les Mains qui guérissent, le nouveau roman d’Étienne Bar. Enfin, j’aurais dû l’aimer plus que je ne l’ai aimé. D’abord parce qu’il se déroule dans l’univers des Folandes, dont j’ai déjà parlé pour les deux tomes de La Ballade de Fronin et du recueil de nouvelles. J’aime beaucoup cet univers.

J’aurais dû aussi l’aimer pour des motifs moins avouables quand on est un mec blanc cishet, mais bon.

Oui, parce que Les Mains qui guérissent raconte la relation entre Jahyra, combattante édrulaine un peu magicienne sur les bords, et Lauranna, ambassadrice de Libreterre dans la ville de Havredoux. Si vous connaissez un chouïa l’univers des Folandes, qui est aussi celui du jeu de rôle Friponnes, vous savez comment ça va se terminer: au lit.

Bon, soyons honnête: je l’ai bien aimé quand même. Les personnages sont sympas, l’ambiance des Folandes toujours aussi agréable et l’écriture d’Étienne Bar très plaisante. Mais je lui trouve quelques défauts.

D’abord, il est trop court: un peu plus de cent pages, c’est une grosse novella, pas un roman. En plus, et c’est plus gênant, il est très léger au niveau intrigue.

Les Mains qui guérissent parle principalement de la romance entre les deux protagonistes sus-mentionnées, avec quelque saynètes de la vie quotidienne. C’est bien sympathique, mais ce n’est pas très consistant.

Enfin, j’ai eu l’impression de lire un texte un peu « bouche-trou » – sans jeu de mot graveleux – dans le sens qu’il fait référence à une blinde d’événements qui se déroulent hors champ. Je ne peux que soupçonner (parce que je ne l’ai pas lue) qu’il se déroule à cheval sur les péripéties décrites dans la campagne Mon ennemie c’est la finance.

Je ne regrette pas l’achat, notez. Surtout parce que l’ouvrage est rehaussé d’illustrations signées Jahyra – la vraie, l’illustratrice. Mais je vois Les Mains qui guérissent plus comme un épisode-bonus, limite fan-service.

Même moi, qui pourtant ai des à-priori très favorables vis-à-vis de la série, je l’ai trouvé léger. Sympa, certes, mais léger. Cela dit, c’est un bel objet qui fera la joie des amateurs de l’univers des Folandes. L’auteur a d’ors et déjà annoncé des suites.

Pour soutenir Blog à part / Erdorin:

Blog à part est un blog sans publicité. Son contenu est distribué sous licence Creative Commons (CC-BY).

Si vous souhaitez me soutenir, vous pouvez me faire des micro-dons sur Ko-Fi, sur Liberapay ou sur uTip. Je suis également présent sur Patreon et sur KissKissBankBank pour des soutiens sur la longue durée.

4 réflexions au sujet de “« Les Mains qui guérissent », d’Étienne Bar”

  1. Cela dit, pour répondre à ta remarque, il n’y a pas de lien avec “Mon ennemi, c’est la finnance”…

    Répondre

Laisser un commentaire

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.