Les brefs du samedi: Assign Fate / Shadowrise / WOLVE

Pour ce samedi, j’ai trois EP dans ma besace: Assign Fate, Shadowrise et WOLVE. Des vrais EP, hein, pas des “EP” de quarante-cinq minutes, façon groupe de post-rock français… Bref, c’est bref, mais ça bouge beaucoup.

À commencer par This Day de Assign Fate, groupe français de death-metal que j’avais découvert il y a un mois en concert à l’Écurie. Je dis bien “death-metal”, pas “death progressif” ou “death mélodique”: c’est du brutal, ça growle et ça hurle et, s’il y a effectivement quelques brins de mélodie, ils sont bien cachés dans le fond – le solo final de “Chemtrails”, par exemple.

C’est un peu ennuyeux, parce que si je ne suis pas allergique au death, j’ai tendance à le prendre dilué façon pastis: un volume de brutal dans cinq volumes de mélodique. Du coup, comme ça tout debout, ça fait franchement râpeux. L’alternance de chant growl et hurlé n’aide pas vraiment; cela dit, c’est une bonne idée, mais c’est trop brutal pour mes p’tits tympans fragiles.

Pour vous faire une idée, vous pouvez écouter l’EP sur Soundcloud.

Escape from Shadow Island, de Shadowrise, c’est du metal symphonique néerlandais à voix féminine qui, contrairement à Dark Sarah chroniqué précédemment, essaye très fort de ne pas être Nightwish. C’est aussi Neoprog qui me l’a fait découvrir. Déjà, leur chanteuse, Laura Guldemond, n’est pas une soprano, c’est plutôt une hurleuse comme Julie Christmas. Elle a aussi droit à son contrepoint masculin growl.

Les quatre pistes de leur album, qui totalise un peu moins de vingt minutes, sont dans un style très énergique. C’est du symphonique, certes, mais du domaine de la poutre (dans l’œil du voisin – littéralement). Les envolées guitaristiques rappellent Symphony X ou l’un ou l’autre Rhapsody. Le défaut de l’ensemble est peut-être qu’à force d’aller à l’opposé d’un Nightwish, on retombe dans un style assez classique, mais ça reste très correct.

L’EP est disponible pour €4 sur Bandcamp.

Enfin, les Français de WOLVE nous livrent un très court Lazare à mi-chemin entre prog, post-rock et alternatif, avec des pistes qui renferment de belles ambiances. J’avais dit pas mal de bien de leur précédent album, Sleepwalker, et cet EP est dans la continuité, notamment avec un morceau-titre de près de huit minutes, tout en clair-obscur dans un style proche du post-rock.

Avec quatre pistes et moins de dix-huit minutes, Lazare est un album qui se démarque par son intensité; c’est un véritable expresso rock. Il y a une énorme tension dans cet album, tension qui monte avec “Porcelain” et ses ambiances électro et qui “explose” dans le très bref – et très insupportable – “Inferno”, fait de distorsions et de hurlements. Le final “Far”, très brut de décoffrage, conclut l’album.

Il est lui aussi sur Bandcamp, pour la modique somme de €5.

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