Comme l’actualité musicale a été plutôt calme en ce début d’année, c’est le bon moment pour les Restes du samedi, trois chroniques courtes pour des albums pour lesquels je ne me sentais pas trop d’écrire les 300 mots réglementaires.
Dans cet épisode, du gros metal qui mord avec Anzillu, du prog-metal éclectique avec Silver Nightmares, et de l’électro-metal liturgique avec Vengeur.
Dans la catégorie “album venu de nulle part”, Ex Nihilo d’Anzillu, c’est presque littéralement ça: je l’ai téléchargé en service de presse, mais je n’arrivais pas à retrouver par quel canal: aucune trace d’email ou de message privé sur mes réseaux habituels. Finalement, j’ai découvert que je l’avais mal orthographié “Anzuli”. C’est un peu embarrassant.
D’autant que, pour être franc, leur metal n’est pas trop ma tasse de thé: c’est à la base un heavy-metal énervé avec des grosses influences eighties et thrash. Disons que ce n’est pas super subtil et, si ça ne manque pas de mélodicité, c’est globalement un peu trop basique pour mes oreilles de prog-head.
Cela dit, dans le genre agressif, Ex Nihilo se pose là: c’est du gros metal qui ponce à fond de cinq, sans laisser de répit. Du coup, si c’est votre came, je vous recommande de vous y intéresser: c’est efficace! Il est sorti hier, 27 janvier, et est notamment disponible sur Bandcamp.
Silver Nightmares, c’est une formation sicilienne qui m’a contacté pour me proposer leur premier album, Apocalypsis. OK, techniquement, ce n’est pas leur tout premier album, ils avaient déjà fait un EP en 2020; disons que c’est leur premier “vrai” album.
Sur ces onze pistes, pour un peu plus de quarante-cinq minutes, on a principalement du power-prog metal, mais avec pas mal de pistes qui tirent plus du côté du rock progressif, voire du classic-rock. Et c’est un petit peu le problème.
D’une part, on sent que le groupe manque un peu de maturité, mais surtout, il a tendance à s’éparpiller dans une myriade de styles différents. Cela dit, ça reste très écoutable, avec quelques pistes vraiment bonnes, mais Silver Nightmares gagnerait à affiner son identité musicale.
Vous pouvez aussi trouver l’album sur Bandcamp.
Enfin, c’est via Angry Metal Guy que j’ai découvert Vengeur et son nouvel album, Par Feu et Par Flammes. La chronique me promettait quelque chose de plus substantiel que Master Boot Record en matière de musique électronique lorgnant vers le metal.
Malgré son nom en français, Vengeur est le projet solo d’un musicien polonais, Herman Pańkow. Il propose ici une musique électronique dominée par un piano très agressif et une tonne métrique de réverbération.
Au final, oui… mais. Oui, c’est une musique qui s’inspire à la fois du metal, de la synthwave et de trucs plus expérimentaux. Oui, c’est plus complexe que Master Boot Record – même si, en vrai, je rapprocherais plus ce projet de Keygen Church. Mais c’est surtout beaucoup plus déstructuré et souvent à la limite de la cacophonie.
Du coup, je suis nettement moins fan. Ce n’est pas inintéressant, mais c’est pour moi très difficile à accrocher à ce genre de musique. Mais vous pouvez aussi l’écouter sur Bandcamp.
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