Le Petit théâtre des opérations, tome 3

En exergue de Tigres Volants, il y a « Loi de Murphy n° 27: Des choses se passent ». On pourrait mettre la même chose en résumé du troisième tome de la bande dessinée Le Petit théâtre des opérations, qui raconte quelques anecdotes militaires qui dépassent la fiction, et même parfois la science-fiction.

À l’origine, une série de vidéos réalisées par Julien Hervieux, plus connu sous le nom de L’Odieux Connard. Pour cette bande dessinée, il s’est associé avec Monsieur Le Chien, plus connu sous le nom de Monsieur Le Chien.

L’idée est donc de raconter des événements réels ou présenter des personnages historiques, le plus souvent autour des deux guerres mondiales, qui paraissent complètement improbables. Mais vraiment improbables.

Ainsi le pilote Charles Nungesser, qui comme sa carrière dans l’aviation au bombardement, avant d’abattre deux appareils ennemis et d’être transféré dans la chasse. Et d’y faire plein de bêtises. Il y a également Léo Major, surnommé dans ces pages « le Rambo québécois » pour des raisons qui apparaissent rapidement évidentes.

L’épopée du destroyer américain USS William D. Porter et de l’avion de transport Jules Verne valent aussi largement le détour, pour des raisons radicalement différentes. Ce volume compte sept histoires, chacune accompagnée d’une notice historique peut-être un peu trop succincte, et il y a également des planches intercalaires.

Je connaissais la plupart des histoires narrées ici. Elles ont souvent fait l’objet d’articles sur d’autres blogs historiques – comme En Marge. Mais c’est néanmoins un plaisir de les retrouver dans Le Petit théâtre des opérations, avec un ton très décalé souligné par la plume de Monsieur Le Chien. L’hyperbole vient souvent y renforcer l’absurde.

Le seul point qui me gêne un peu, ce sont des « tics d’écriture » qui reviennent un peu trop souvent. Par exemple les « oui, il l’a fait ». En même temps, ça peut se comprendre si les histoires paraissent chaque mois dans Fluide Glacial; la répétition ne devient évidente qu’en album. Et puis j’ai tendance à faire pareil.

Un autre point qui m’avait dérangé dans le précédent tome a fort heureusement disparu dans celui-ci: les blagues borderline misogynes. C’est bien, parce que m’avait un peu gâché la lecture.

Du coup, je recommande avec enthousiasme ce troisième tome du Petit théâtre des opérations, surtout à ceux qui aiment l’histoire militaire, même – surtout – quand elle ne se prend pas au sérieux.

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