Paris, 1909: dans le Paris des Merveilles, la vie suit son cours. Humains et peuples fées vivent en raisonnablement bonne harmonie à l’ombre d’une Tour Eiffel en bois blanc. Mais dans le premier tome des Enchantements d’Ambremer, cela ne va pas durer.
Louis Denizart Hippolyte Griffont, mage de son état, va se retrouver confronté à une affaire mêlant les services secrets russes, la cour d’Ambremer, un cercle de jeu parisien et une aventurière sans scrupules.
J’imagine que le succès des Artilleuses n’est pas pour rien dans cette nouvelle adaptation en bande dessinée des romans de Pierre Pevel dans ce Paris où magie et technologie se côtoient, dans un foisonnement qui n’est pas sans rappeler Castle Falkenstein. Ce qui n’est pas pour me déplaire, vu que j’avais beaucoup apprécié les uns et les autres.
On retrouve au scénario et aux dessins Étienne Willem, déjà aux fourneaux sur Les Artilleuses. J’ai l’impression que son style s’est d’ailleurs quelque peu affiné, avec notamment des décors très réussis. Je ne suis pas toujours fan de ses personnages, un peu « trop BD » par rapport au réalisme des décors, mais je m’y suis fait.
L’histoire en elle-même est à mon avis plus « adulte », avec des imbroglios politico-diplomatiques. Moins d’humour, moins d’action, aussi; ce qui ne signifie pas qu’il n’y en a pas, juste que ce n’est pas l’objet principal.
L’adaptation est très fidèle au roman; ce n’est pas étonnant quand Pierre Pevel lui-même est en charge des dialogues. Parfois, je trouve ça gênant, mais ici ça reste assez subtil, peut-être parce que le style un peu feuilletonisant (avec ses accroches de fin de page) s’en accommode mieux.
Impression globalement positive, donc, pour ce premier tome. L’adaptation des Enchantements d’Ambremer est promise en deux parties, à voir si elle sera suivie par les deux autres volumes de la trilogie.
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