« Le Chant des Glaces », de Jean Krug

Sur Delas, la planète-prison gelée, Fey et Bliss cherchent la glace à la recherche du mythique cryel. Dans Le Chant des Glaces, de Jean Krug, ils vont se retrouver impliqués dans un conflit interstellaire.

Car, si l’humanité a fini par essaimer dans les étoiles, elle s’est divisée en plusieurs nations. Epsilon, qui contrôle Delas, doit faire face aux attaques pressantes de son voisin, Beta. Et, dans cette guerre, le cryel – une forme de « super glace » – est une technologie qui pourrait donner un avantage à Beta.

Le Chant des Glaces est un roman qui m’a quasi-littéralement été poussé dans les mains par son auteur, alors voisin de Sébastien Capelle, lors de la convention OctoGônes. Bon, je n’ai pas eu besoin de beaucoup me faire prier, non plus.

Il mélange, plutôt avec bonheur, une science-fiction « à l’ancienne » – nations interstellaires, combats spatiaux en dogfight, planètes-prison – et des thématiques plus modernes.

L’auteur situe l’action dans une nation sur le déclin, ravagée par des crises environnementales (les colonies d’Epsilon ont besoin de beaucoup d’eau et le transport de glace est une des principales activités économiques) et un système politique corrompu, qui rappelle pas mal notre propre monde.

L’un des personnages, Jennah, est une scientifique, mais également une activiste politique. Elle se retrouve à devoir faire le choix de rentrer dans le moule pour tenter de changer le système de l’intérieur ou rester fidèle à ses idéaux.

Premier roman de son auteur, Jean Krug (également glaciologue; ceci explique cela), Le Chant des Glaces ne manque pas d’atout. À cet univers intéressant se rajoute une trame sur plusieurs niveaux, dont les personnages finissent par se retrouver, et qui fonctionne bien. Il y a aussi un effort porté sur le parler des protagonistes, une langue saccadée qui apporte une immersion certaine.

Je lui trouve également quelques défauts. Surtout, un problème de rythme: je lui ai trouvé pas mal de longueurs. Pas des grosses longueurs, mais beaucoup de petites qui finissent par s’accumuler et ralentir l’action. La présence de narrateurs secondaires, comme Lizz ou Elkeïd, n’apportent pas grand-chose au final (OK, les combats spatiaux sont plutôt cool).

Le Chant des Glaces n’est pas le roman de l’année, mais je ne regrette pas sa lecture. Il est à la fois classique dans son univers, mais ancré dans son présent et propose une histoire enlevée avec une écriture travaillée.

D’autres avis chez Les Chroniques du Chroniqueur, Yuyine, Laird Fumble, Fantasy à la carte, Le Nocher des livres, Lune, entre autres.

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3 réflexions au sujet de “« Le Chant des Glaces », de Jean Krug”

  1. Merci pour la découverte 🙂 hésites pas à venir faire un tour sur mon site et à t’abonner si ça te plaît

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