Lazuli à Saint-Léonard

Il y a des coïncidences et il y a des invitations. Le fait que Lazuli, groupe français de rock progressif, passe en concert à Saint-Léonard, à quelques petits kilomètres de Sierre, le même week-end que la convention Poly-Games, rentrait clairement dans la  seconde catégorie.

À vrai dire, avant de les voir, je ne connaissais que peu le groupe : les deux extraits de leurs albums, publiés dans les CD de Prog-Résiste, ne m’avaient pas impressionné outre mesure, mais Acritarche – encore lui ! – n’avait eu qu’un mot : « Fonce ! ». Je crois que je vais finir par croire que c’est quelqu’un de bon conseil.

Évidemment, quand on s’appelle Alias, quelque chose d’aussi simple ne pouvait que se transformer en une aventure épique à grand spectacle – à commencer par la date du concert, le vendredi et non pas le samedi. Bon, il semble que je n’étais pas le seul, mais ça a juste signifié partir directement depuis le bureau, à 18 h30 (parce que bien sûr, on est en pleine période de bouclage).

Ensuite, mon abonnement demi-tarif ayant entretemps expiré et n’ayant pas encore été renouvelé par les CFF (je soupçonne que je le trouverai ce matin dans la boîte à lettres), j’ai dû payer le billet de train plein pot. Sans demi-tarif, les trains suisses, ce n’est pas vraiment donné…

Enfin, il y a eu ensuite le léger problème de rallier Sierre, depuis un bled perdu à minuit passé ; heureusement, il existe un service de bus nocturne, qui m’a même laissé le temps de discuter avec les musiciens et de leur acheter plein de trucs.

Je n’ai pas regretté. Lazuli sur scène, ce sont six gaillards qui aiment leur boulot et ça se sent. C’est aussi une formation musicale peu conventionnelle, sans claviers, mais avec une basse mutante, un percussionniste en plus du batteur qui opère sur vibraphone, ainsi qu’un engin unique au nom de Léode et un guitariste aux faux airs de Raël.

Musicalement, c’est du bon vieux rock progressif à la française, un Ange moderne et survitaminé qui m’a un peu fait penser à Noz par moments, avec une inventivité instrumentale (et surtout rythmique) époustouflante. Ça décape, ça surprend et c’est très bien fait. En plus, c’est servi avec énormément d’énergie et de bonne humeur — sur scène et en dehors, puisque les musiciens sont venus discuter avec la foule.

Enfin, quand je dis “la foule”, il faut bien compter une vingtaine de personnes, les bras levés. Une grande partie du public était occupée à piller le bar et à faire des bruits d’animaux, ou alors à manger une raclette sur des tréteaux. C’est un peu le défaut des fêtes villageoises, quand on va y faire un concert…

Cela dit, je reviens avec des étoiles plein les yeux et deux très chouettes CD. L’honneur est sauf.

Par contre, la convention, je n’y suis pas resté longtemps, du coup.

EDIT: d’autres photos du concert (moches) sur mon compte Flickr.

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