« La Dernière Arche », de Romain Benassaya

Un roman qui commence dans les rues d’une des premières cités de l’Humanité et se termine dans les étoiles, ce n’est pas banal. C’est pourtant le point de départ de La Dernière Arche, signé Romain Benassaya

Shory est encore une enfant quand elle est vendue comme esclave sur le marché sumérien d’Uruk. Mais, contre toute attente, son nouveau propriétaire, Atim, lui promet la liberté si elle accepte de devenir une Vigile et de garder le Fort contre les menaces extérieures.

Elle y sera rejointe par d’autres, comme elle: une princesse de l’Égypte pharaonique trahie et abandonnée, une jeune fille de la France médiévale accusée de sorcellerie, un garçon employé dans les mines de charbons et d’autres encore. Jusqu’à l’arrivée de Lena, qui elle est déjà une jeune femme et mère et, surtout, qui semble n’avoir jamais rencontré Atim.

Au final, Lena et Shory vont finir par découvrir la vérité qui se cache derrière leur tâche, vérité qui – selon l’expression consacrée – va bien au-delà de ce qu’elles peuvent imaginer.

La Dernière Arche est un roman qui traverse un certain nombre de genres: space-opera par certains aspects, planet-opera par d’autres, avec des aspects transhumanistes et même un peu med-fan. Ce qui n’est pas en soi une mauvaise chose et, dans l’ensemble, c’est plutôt un bon roman.

Enfin, disons que j’ai plutôt bien aimé, avec quelques bémols. Côté positif, on a des personnages intéressants avec des lignes de tensions fortes, une absence de manichéisme dans les protagonistes, de l’action, des retournements de situation, des révélations, tout ça.

Parmi les bémols, je n’ai pas été vraiment retourné par l’histoire ni même par le contexte. Sans aller jusqu’à dire que c’est du déjà-vu, ça ne révolutionne pas grand-chose en matière de science-fiction. C’est même un peu de la SF « à l’ancienne » – disons que ça ne m’aurait pas choqué d’apprendre que La Dernière Arche est une réédition d’un Fleuve Noir Anticipation (ce n’est pas le cas).

Et puis il y a le fait que, vers la fin, le livre se lie à un précédent ouvrage de l’auteur, Pyramides. En tant qu’auteur, je peux comprendre l’idée; en tant que lecteur, ça m’a laissé l’impression d’avoir manqué des trucs. Ce n’est pas très gênant; La Dernière Arche se lit de façon tout à fait indépendante, mais c’est un peu bizarre quand même.

Ces bémols mis à part, Romain Benassaya signe ici un bon roman de science-fiction; pas plus, mais pas moins non plus. Merci au passage à Lorhkan pour la recommandation.

D’autres avis également chez Les Lectures du Maki, Le Post-it SFFF, Lune, entre autres

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