Kamelot: The Awakening

En musique, on ne peut pas toujours parler des trucs perchés, de l’avant-garde et autres fous furieux de la complexité. Enfin, moi je ne peux pas. Du coup, dans ma liste de lecture, il y aussi The Awakening, le dernier album de Kamelot.

Formation américaine (mais avec deux Allemands et un Suédois) née avant la chute de l’URSS, Kamelot propose donc depuis plus de trente-cinq ans un power-metal symphonique. On peut même dire que ce sont un peu eux les fondateurs du genre.

The Awakening est le treizième album du groupe. Ah oui, quand même. Notez qu’en trente-cinq ans, ce n’est pas complètement fou non plus. Il compte treize pistes le plus souvent entre quatre et cinq minutes, pour une durée totale de cinquante-deux minutes.

Quelque part, Kamelot est l’archétype du groupe qui a fondé son propre style musical et n’en a fondamentalement pas beaucoup bougé depuis. Oh certes, il y a quelques évolutions, mais on est plus du domaine de la dérive des continents que du saut quantique.

Donc, The Awakening ne révolutionne pas grand-chose. C’est un peu dommage, mais dans le même temps, ce n’est pas très grave non plus. Quelque part, ce n’est pas ce qu’on lui demande.

Parce qu’il fait laisser ça à Kamelot: le style en question, ils le maîtrisent bien comme il faut. Je soupçonne que des albums comme The Awakening, ils sont limite capables de le composer dans leur sommeil.

J’ai dit « limite ».

Et oui, ce n’est pas très original: il y a quelques sonorités un peu nouvelles, mais dans l’ensemble, c’est du classique: un power-metal symphonique, épique à fond et extrêmement bien réalisé.

On notera au passage, parmi la myriade d’invités, la présence de Simone Simons (Epica) et la Suissesse Melissa Bonny sur « New Babylon ».

Et quelque part, c’est la force de ce The Awakening: Kamelot se montre impeccable dans l’exécution de compositions solides. Ce n’est clairement pas l’album de l’année, mais il a une capacité impressionnante pour exercer les cervicales.

Surprenamment, The Awakening est disponible sur Bandcamp.

Bonus: la lyric-video de « Opus of the Night (Ghost Requiem) »

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8 réflexions au sujet de “Kamelot: The Awakening”

  1. C’est un peu de la camelote quand même… ok, je me cache.
    Je n’aime pas trop ce groupe j’avoue. Je vais quand même écouter les quelques titres disponibles sur BC histoire de ne pas mourir bête.

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  2. La production possède quelque chose de kitsch & propre, mais comme vous dites, c’est leur style aussi, une des marques du groupe. J’aime l’écouter au casque, par vague d’écoute. Genre pendant trois ou sept jours. Mais je ne mets Kamelot sur la chaîne que lorsque je suis seul… comme pour le black metal.

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  3. “Quelque part, Kamelot est l’archétype du groupe qui a fondé son propre style musical et n’en a fondamentalement pas beaucoup bougé depuis. Oh certes, il y a quelques évolutions, mais on est plus du domaine de la dérive des continents que du saut quantique.”

    Brillamment résumé. Je rejoins ton propos. Je ne me sens pas attiré par leurs dernières sorties. Ca ronronne trop.

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