Jour J, tome 27: Les Ombres de Constantinople

Iskander était un janissaire, un esclave-soldat au service des Turcs, jusqu’à ce qu’il s’évade, en compagnie d’un prince valache, un certain Vlad. C’est le point de départ des Ombres de Constantinople, le dernier tome en date de la série uchronique Jour J, avec toujours Jean-Pierre Pécau à la manœuvre.

La particularité de ce tome, c’est qu’il se déroule pendant ce que les amateurs d’histoire alternative appellent le POD, ou point de divergence. Dans le cas présent, la chute de Constantinople et, avec lui, de l’Empire romain d’Orient, en 1453.

Alors je dois avouer qu’à la première lecture, j’ai eu une impression très négative. Il m’a fallut quelques lectures supplémentaires pour me convaincre d’écrire une chronique qui ne tienne pas du décapage au lance-flammes industriel.

Dans les points négatifs, il y a le dessin: signé Yana, assistée d’Igor Kordey, qui avait déjà signé quelques tomes de la série, comme La Secte de Nazareth. J’avoue que je ne suis pas fan du trait très organique et un peu grotesque de Kordey et Yana est dans la même ligne. J’avoue cependant qu’il est adapté à l’ambiance.

La présence de Vlad III Basarab, le fameux Empaleur, est également une excuse pour des scènes de cruauté très graphiques et, à mon avis, gratuites. Déjà que la période se prête pas mal aux scènes de massacre.

Un autre élément qui m’a paru bizarre, c’est le montage des planches, avec, suivant les pages, de très grosses marges en haut et en bas donnent l’impression qu’il y a eu un problème technique, comme si les planches avaient été conçues pour le mauvais format de pages.

Cela dit, l’histoire est assez intéressante: on suit Vlad et Iskander, devenus conseillers auprès du Basileus – l’Empereur d’Orient. La folie vengeresse de Vlad, suite à la mort de sa femme, est le principal moteur de ses coups de mains contre les armées turques.

Mais, en toile de fond, il y a aussi la réconciliation entre les Églises d’Orient et d’Occident. La fin de ce tome annonce d’ailleurs une suite, intitulée Le Concile pourpre, qui laisse présager que la route vers l’œcuménisme va être un peu cahoteuse.

Soyons clair: ce vingt-septième tome est loin d’être un des meilleurs de la série Jour J. Il n’est pas d’un abord facile, mais il joue habilement sur la forme et sur le fond de l’uchronie, en se concentrant sur le point de divergence et, qui plus est, sur un sujet original. On peut donc lui donner sa chance.

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