Jour J, tome 24: Stupor Mundi

Stupor Mundi, vingt-quatrième tome de la série uchronique Jour J et suite du vingt-deuxième, L’Empire des Steppes, reprend les choses là où elles étaient restées. À Karakorum, l’ambassade chrétienne auprès du Grand Khan ne se passe pas très bien: Guillaume, le moine franciscain, et son maître Matteo, sont esclaves des Mongols et ils voient arriver Renaud, le frère de Guillaume et Aleksander, le mercenaire.

L’histoire se complique encore avec les intrigues politiques à la cour: les protagonistes découvrent rapidement que les Mongols ne sont pas aussi unis qu’ils le paraissent et qu’ils mènent une guerre sur trois fronts: contre l’Europe chrétienne, contre les Mameluks en Égypte et contre les Song de Chine. Sans compter les Assassins.

La structure de ce tome est un peu bizarre, à commencer par le choix du protagoniste principal: si la quatrième de couverture mentionne Aleksandr comme le héros de l’histoire, c’est surtout frère Guillaume qui est le plus souvent au premier plan. Probablement parce que c’est le personnage le plus intéressant, même si, objectivement, ce n’est pas le plus actif du lot.

Au niveau de l’action, on a une première partie qui se déroule à Karakorum et qui joue beaucoup sur les intrigues de cours, une deuxième qui raconte le voyage entre Karakorum et Palerme et la troisième renoue avec les intrigues de cours, auprès de Frédéric II, l’empereur excommunié et Stupor Mundi du titre.

Autre bizarrerie: le dessin passe des mains de Guera, dans le tome précédent, à celles d’Igor Kordey, déjà aux manettes sur plusieurs autres titres de la série. On n’y perd pas trop au change: le style très « organique » est plus approprié pour cette histoire pleine de sang et de tripaille.

Par contre, je suis moins enthousiaste sur le scénario – toujours de la patte du trio (de rôlistes) Jean-Pierre Pécau/Fred Duval/Fred Blanchard –, qui est un peu confus et semble ne pas trop savoir ce qu’il se veut, entre combats, intrigues politiques et voyage. Cela dit, l’ensemble reste agréable à lire, mais c’est encore un Jour J qui aurait pu être bien plus intéressant s’il avait été un peu plus carré.

Pour ceux qui cherchent l’épopée presque-historique, le diptyque est bien sympa et regorge de petits détails qui font vrai. Les chieurs dans mon genre risquent de renâcler un poil plus, mais en même temps, c’est pour cela qu’on est des chieurs.

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