“Le Guide occulte de Londres”, de Paula Dempsey

J’avais été attiré par plusieurs articles parlant du Guide occulte de Londres, signé Paula Dempsey, comme étant à la fois une aide de jeu précieuse pour tout jeu se déroulant dans les années 1930 avec une touche de « réalisme magique », une fausse autobiographie sur les milieux de l’occultisme londonien de l’époque et un whodunnit censé livrer les clés du meurtre de son auteur (fictif).

Il y a de ça, mais, au moins pour la dernière partie, il m’est très difficile de distinguer de quelles clés il s’agit. Par contre, pour le reste, rien à dire, sinon que c’est effectivement une mine d’inspirations à la fois sur le Londres de 1933, ses milieux occultistes et, plus généralement, sur l’histoire cachée de la ville. Toutes proportions gardées, il y a un côté Rue des Maléfices à cet ouvrage.

Présenté comme un guide écrit par un certain Auguste Darcy, membre d’une société secrète, à la demande de cette dernière, il a l’avantage de présenter les lieux et l’époque à travers les yeux d’un de ses contemporains. Par petite touche, on accède au passé historique et mythique de la ville, depuis les collines druidiques jusqu’à l’époque contemporaine, en passant par les cultes romains et paléochrétiens, les mages élisabéthains et l’architecture maçonnique après le Grand incendie de 1666.

On y croise bien évidemment Aleister Crowley, « la Grande Bête » en personne – enfin, le moins possible: l’individu est certes fascinant, mais de compagnie peu recommandable – mais également d’autres occultistes et plusieurs sociétés qui s’intéressent aux phénomènes psychiques. Si vous cherchez l’adresse de la meilleure librairie occulte de l’époque, elle est dans ce guide, aux côtés de pubs hantés, des anciens cimetières et de quartiers populaires où les poltergeists pullulent.

Il y a là beaucoup de choses, divisées en une section pour les lieux et une autre pour les personnes, mais j’ai pourtant eu une impression d’inachevé après lecture des 144 pages de l’ouvrage. À mon avis, il manque une conclusion, ou à tout le moins un épilogue, pour « encadrer » le texte de Darcy.

J’ai aussi quelques réserves sur la mise en page du texte, qui a certes un côté “à l’ancienne” qui colle bien à l’ambiance, mais qui peine à distinguer certains chapitres et ne propose que des illustrations sous forme de vignettes peu lisibles.

Mais hormis ces légères frustrations – ainsi que l’impression que le prix est somme toute assez élevé pour un livre aussi court – ce Guide occulte de Londres est une source d’inspiration très agréable à lire (pas forcément le soir avant de se coucher, par contre). Je le recommande volontiers aux amateurs du genre.

Et puis un livre qui fait référence à Carnacki ne peut pas être totalement mauvais.

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