Gloryhammer: Space 1992 – Rise of the Chaos Wizards

Peut-on rester sérieux en écoutant un album intitulé Space 1992: Return of the Chaos Wizards? Je soupçonne que le groupe écossais Gloryhammer a déjà eu du mal à ne pas hurler de rire en l’enregistrant et, pour ma part, je ne me suis pas autant bidonné depuis le dernier album de Nanowar (of steel).

Gloryhammer est un groupe qui, depuis quelques temps déjà – Space 1992 est leur deuxième album et, narrativement, la suite du précédent – s’essaye au pastiche du heavy-metal des années huitante et, si je ne connais pas leur précédent album, celui-ci m’enthousiasme beaucoup.

C’est du power-metal abominablement typé, sur un thème “série B de science-fiction de 1982” – ou plutôt science-fantasy. Un album qui débute sur un “In the distant future of the year 1992… war has returned to the galaxy” et qui enchaîne sur des paroles toutes plus clichés-débiles les unes que les autres: marteau astral, larmes de licorne, citadelle de cristal, chevaliers de l’espace et planètes qui explosent.

Sur l’édition “Deluxe”, que j’ai prise à l’enthousiasme, on ne compte pas moins de vingt pistes, mais elles sont à diviser en deux parties de dix pistes et quarante-huit minutes: l’album lui-même et la Apocalypse Suite for Orchestra and Choir, qui reprend les dix pistes avec des arrangements instrumentaux et orchestraux. Les pistes dépassent rarement les cinq minutes, sauf le final épique, “Apocalypse 1992”, qui frôle les dix minutes.

Disons-le tout de suite: au cas où vous ne l’auriez pas déjà deviné, cet album est plus cheesy qu’une fondue pour un régiment et nécessite un estomac solide – ou, à défaut, un sens de l’humour et de la dérision en guise de bicarbonate de soude. Les musiciens – parmi lesquels on trouve le clavier de Alestorm, Christopher Bowes, et un chanteur suisse, Thomas Winkler – s’amusent visiblement beaucoup à revisiter les codes du bon gros heavy à base de fantasy qui colle. Si vous n’aimez pas les claviers, fuyez! Vite!

Je recommande particulièrement le trio du début, “Infernus Ad Astra” / “Rise of the Chaos Wizards” / “Legend of the Astral Hammer”, qui posent le ton d’entrée de jeu, puis “Questlords of Inverness, Ride to the Galactic Fortress!” et “Heroes (of Dundee)”; le groupe se permet même de poser un morceau dansant, avec l’ultra-pop “Universe on Fire”. Le final “Apocalypse 1992” est bien entendu incontournable, avec son refrain mythique:

Fly high through apocalypse skies
Fight for the world we must save
Like tears of a unicorn lost in the rain
Chaos will triumph this day

Donc, ce Space 1992: Return of the Chaos Wizards, vous me l’achetez maintenant: c’est probablement une des meilleures sorties power-metal de 2015 et assurément la plus drôle. Et, pendant que vous y êtes, vous m’en faites une campagne de jeu de rôle pour hier soir! Si je n’avais pas du Tigres Volants dans la tête, c’est ce que je ferais.

Et pour le coup, double dose de vidéos:

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4 réflexions au sujet de “Gloryhammer: Space 1992 – Rise of the Chaos Wizards”

  1. 😀 😀 … et dire qu’il y a des groupes US qui font aussi dans le pastiche huitante en … se prenant un peu trop au sérieux 😀

    Dans le même genre, t’as aussi les génériques de mangas repris façon métal par des groupes japonais 😀

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