Gavin Harrison: Cheating the Polygraph

Il y a des gens chez qui le ouate-de-phoque – WTF pour les intimes – prend des dimensions d’art majeur. Déjà que Porcupine Tree nous avait gratifié de quelques moments bien délirants, mais voici que son batteur, Gavin Harrison, se prend de faire un album intitulé Cheating the Polygraph, où il reprend des titres du groupe à la sauce jazz, façon big band.

Le résultat est doublement surprenant: déjà, je ne savais pas à quoi m’attendre et j’ai pris cette déferlante en pleine poire, en me demandant si on ne m’avait pas refilé la musique d’un film des années 1950-1960 en lieu et place de la galette désirée. Ensuite, il y a le moment où on reconnait, au détour d’une section cuivre ou d’un piano délicat, la mélodie d’un morceau connu.

En huit pistes et pour un total de près de cinquante minutes, Cheating the Polygraph nous embarque dans une ambiance extrêmement bizarre. La musique surannée laisse parfois transparaître le rock progressif de Porcupine Tree, un peu comme un acteur célèbre qui jouerait un rôle à contre-emploi sous des tonnes de maquillage. C’est notamment flagrant sur “The Pills I’m Taking”.

C’est surprenant. C’est très bien fait, on se laisse prendre au jeu, mais c’est amusant pour l’exercice de style, pas plus loin. Pour ma part, je l’ai écouté quatre ou cinq fois pour cette chronique, mais je doute de ne jamais le ressortir par la suite. À part peut-être pour sonoriser une partie de jeu de rôles dans l’immédiat après-guerre.

(En fait, je viens du coup de penser que ça pourrait être une bande-son amusante pour un univers à la Bioshock, en reprenant le même concept que l’on retrouve dans les musiques de Bioshock Infinite. Mon cerveau a vraiment des associations bizarres, parfois.)

Si on est fan de Porcupine Tree, il peut être intéressant de jeter une oreille à cet album, mais les puristes risquent for d’exploser en vol. Pour vous donner un aperçu, voici un montage des divers éléments:

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